«Cette action spectaculaire concrétise des années de recherche», a indiqué la ministre dans un communiqué précisant que «dans la journée du 21 février, la force Barkhane a intercepté Yahia Abou Hamman identifié dans un groupe de véhicules en progression au Nord de Tombouctou».
«Dans cette opération associant moyens terrestres et aériens, les commandos de Barkhane ont neutralisé plusieurs terroristes», a ajouté la même source en affirmant qu’il s’agit là d’«un coup très dur pour les groupes terroristes agissant au Sahel».
Concernant le GSIM, Parly a observé qu’«il aura perdu trois de ses principaux chefs en l’espace d’une année. Tous étaient des adjoints proches de Iyad Ag Ghaly», le Touareg malien dirigeant cette alliance «jihadiste».
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«La disparition d’un chef de premier plan permet de démanteler les réseaux et d’enrayer la dynamique du terrorisme dans la région. Sans chef, plus de direction ni de coordination : les combattants sont désemparés», a expliqué la ministre soulignant que «c’est ce à quoi l’opération Barkhane s’emploie depuis des mois en relation avec nos partenaires du G5 Sahel, dans le but de créer les conditions du retour de l’Etat de droit, de la sécurité et du développement dans la région».
Le communiqué rappelle qu’Abou Hamman «était le chef d’un des principaux groupes armés terroristes sévissant au Sahel, le concepteur et le financier de nombreuses attaques contre les valeurs et intérêts communs que nous partageons et défendons avec les pays du G5 Sahel : le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad».
L’annonce de la neutralisation d’Abou Hamman intervient le jour même de la visite attendue au Mali du premier ministre français, Edouard Philippe, accompagné de Florence Parly et du ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.
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Depuis 2014, la France a déployé quelque 4.500 hommes au Sahel dans le cadre de l'opération Barkhane qui vise à lutter contre les groupes «jihadistes» opérant dans la région et au Sahara.
La délégation française devrait s’entretenir, samedi, avec le président Ibrahim Boubacar Keïta et le premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga.
Edouard Philippe se rendra également dans une station de traitement d'eau financée par l'Agence française de développement près de Bamako.
La délégation, qui doit concrétiser aussi lors de sa visite de nouveaux engagements de l'ordre de "plusieurs dizaines de millions" d'euros, poursuivra sa visite dimanche auprès de troupes françaises sur une base du pays. Elle doit notamment rendre hommage aux 24 soldats français morts depuis le début de l'intervention française en 2013.