Depuis hier, lundi 4 juin 2018, les camions de marchandises venant de l’Algérie et se rendant en Tunisie sont soumis à une taxe de 200 dinars tunisiens, soit l’équivalent de 14.000 dinars algériens, au niveau des postes frontaliers et des ports tunisiens. La taxe ne concerne que les transports de marchandises.
Cette nouvelle taxe suscite l’ire des camionneurs algériens dont les véhicules transitent quotidiennement par centaines entre l’Algérie et la Tunisie. Elle augmente les prix des produits algériens distribués sur le marché tunisien.
Les opérateurs algériens interprètent cette taxe comme un moyen de limiter l’entrée et la commercialisation de leurs produits en Tunisie dans le but de favoriser la production locale.
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Du côté tunisien, on insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle taxe douanière, mais de frais de services douaniers appliqués aux transporteurs de marchandises dont les camions doivent passer au scanner. On souligne que cette taxe ne concerne ni les personnes, ni les voitures légères, ni les bus, mais uniquement les containers et les poids lourds.
On rappelle aussi qu'elle a été mise en place depuis janvier 2018 et qu'elle vient d’être généralisée à tous les postes frontaliers en même temps que les passages au scanner obligatoires.
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Du côté algérien, on réclame la suppression de la taxe. Rappelons qu’en 2016, la Tunisie avait imposé une taxe de sortie de 30 dinars tunisiens sur les véhicules touristiques algériens, déclenchant l’ire des populations et des autorités algériennes qui avaient pris la décision d’appliquer la réciprocité, poussant ainsi les autorités tunisiennes à annuler la mesure.