Algérie: Le patron des patrons croit à un décollage en 3 ans, les réseaux sociaux le tournent en bourrique

Ali Haddad, président du patronat algérien, au milieu. C'est plutôt un gourdin qu'il lui faut pour lui donner une bonne leçon, lui dit un internaute. . DR

Le 30/09/2016 à 17h50, mis à jour le 01/10/2016 à 19h48

Il veut un développement express de l'Algérie pour en faire une "puissance régionale ou continentale en trois ou quatre ans". "Arrête de croire au père Noël", lui répondent les plus gentils des internautes. Les moins sympas menacent se sortir les "gourdins".

Kiosque Le360 Afrique. "En trois ou quatre ans, l’Algérie peut devenir une puissance régionale et continentale de premier plan", affirme Ali Haddad, le patron des patrons algériens, à la tête du Forum des chefs d’Entreprise. Les propos sont rapportés par une bonne partie de la presse, notamment Algérie Focus. Il reconnait implicitement que rien ne va en Algérie, puisqu’il affirme que "durant cette période, l’Algérie doit seulement inverser totalement la tendance et réussir un passage d’une économie de rente, à une économie fondée sur la production, l’innovation et le savoir".

Autre aveu de taille toujours implicite: il n’y pas de modèle économique réel en Algérie, ni maîtrise des comptes publics. En revanche, il y aurait un excès de bureaucratie et des entraves à n’en plus finir à la liberté d’entreprendre. C’est pourquoi il ajoute : "la mission du gouvernement dans la création d’un modèle économique est d’approfondir les réformes, de maîtriser les comptes publics, de combattre la bureaucratie et de lever l’ensemble des entraves à la liberté d’entreprendre".

Cela fait beaucoup et les internautes ne s’y sont pas trompés. Sur la page d’Algérie Focus, Ali Haddad n’a eu aucun commentaire allant dans son sens. Celui-là lui dit : "Vous croyez au père Noël. Vous croyez devenir un pays émergent par un tour de passe-passe ?". Alors celui-ci lui lance : "avec une baguette magique, oui, M. Ali Haddad". "C’est plutôt un bon gourdin qu’il lui faut, pour lui donner une bonne leçon", lui répond un autre.

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 30/09/2016 à 17h50, mis à jour le 01/10/2016 à 19h48