Algérie: la dette extérieure pour financer le programme des énergies renouvelables

Akinwumi Adesina, président de la BAD, et Abdelamalek Sellal, premier ministre algérien.

Akinwumi Adesina, président de la BAD, et Abdelamalek Sellal, premier ministre algérien. . DR

Le 06/02/2017 à 19h16, mis à jour le 06/04/2017 à 10h34

Revue de presseA court de cash, l’Algérie compte sur les emprunts internationaux pour financer certains de ses projets structurants. C’est le cas en ce qui concerne le grand port du centre et le programme des énergies renouvelables. La Chine et la Banque africaine de développement (BAD) sont sollicitées.

Kiosque le360 Afrique. L’Algérie affiche de grandes ambitions en matière d'infrastructures. Toutefois, le pays, à cause de la chute des cours du baril de pétrole, n’a plus les ressources nécessaires pour financer ces projets structurants.

Face à cette situation, le recours à l’endettement extérieur, un tabou du temps des vaches grasses lorsque le baril du pétrole culminait au dessus des 100 dollars, est désormais considéré comme un levier pour réaliser les ambitieux projets du pays.

Alger recourt finalement à l'emprunt extérieur avec un prêt de la BAD

Ainsi, après le projet du grand port du centre qui sera financé, en partie, par des fonds chinois, «l’Algérie envisage de solliciter la Banque africaine de développement (BAD) pour subventionner des projets dans le domaine des énergies renouvelables (EnR)», soutient Al Watan.

Le quotidien algérien se base sur les déclarations du ministre de l’Energie Noureddine Boutarfa, qui a expliqué que «le problème dans ce programme des EnR est lié au fait qu’il repose sur le soutien de l’Etat. Actuellement, la conjoncture n’est pas facile. Sonelgaz verra si elle peut utiliser les financements de la Banque africaine de développement (BAD). Pourquoi pas! Nous l’avons demandé à Sonelgaz».

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Reste que pour financer un programme aussi ambitieux que celui du programme national de développement des EnR, l’Algérie aura besoin de recourir à d‘autres bailleurs de fonds, en plus de la BAD. En effet, ce programme qui vise une production de 22 GW d’électricité à l’horizon 2030 –13.575 MW en solaire photovoltaïque, 5.010 MW de l’éolien et le reliquat en d’autres technologies (biomasse, cogénération et géothermie) va nécessiter des investissements colossaux estimés à 120 milliards de dollars.

Avec ce programme, 12.000 MW vont servir à la demande intérieure alors que les 10.000 MW seront dédiés à l’exportation.

Il faut rappeler que déjà en novembre 2016, face à la chute des ressources de l’Etat, l’Algérie avait recouru au guichet de la BAD pour un montant de 900 millions d’euros.

Par Karim Zeidane
Le 06/02/2017 à 19h16, mis à jour le 06/04/2017 à 10h34