Depuis trois ans, les caisses de l'Etat algérien se vident à vitesse éclair, au point où le Fonds de régulation de recettes (FRR) censé recevoir le trop plein des revenus du pétrole est à son plus bas niveau. Le cas algérien est le plus grave des 31 institutions similaires passées en revue par le Forum des institutions monétaires et financières publiques (OMFIF).
Ce dernier a étudié banques centrales, fonds souverains ou fonds de pension de différents pays et est arrivé à la conclusion que le cas algérien est sans commune mesure avec ce qui est constaté ailleurs. Ce sont quelque 42,4 milliards de dollars qui sont partis en fumée. Et depuis 2014, le FRR a ainsi vu reculer ses actifs de 90% suite aux ponction régulièrement opérées par le gouvernement pour soutenir son budget.
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Il faut noter que 95% des recettes budgétaires algériennes proviennent du pétrole et du gaz, or les cours qui dépassaient les 100 dollars, il y a cinq ans, ont connu une baisse continuent. Ils peinent à se maintenir au dessus de 50 dollars le baril de brent.
Par exemple ce lundi 12 juin, le baril à Londres cotait légèrement au dessus de 48 dollars, ce qui n'est pas une très bonne nouvelle pour le panier percé qu'est l'Algérie. La décision de réduire la production des pays de l'OPEP n'a pas donné les résultats escomptés. Certes, le baril s'est éloigné, à la hausse, de la barre des 40 dollars, néanmoins cela reste insuffisant pour garantir suffisamment de revenus aux pays producteurs.