Chat échaudé craint l'eau froide, dit l'adage. Les officiels algériens ne sont toujours pas remis de l'échec retentissant de l’organisation du Forum africain de l’investissement (FAIA) et d’affaires dont ils espéraient faire une grand-messe pour les relations avec les pays subsahariens. C’est l’unique explication plausible de leur boycott d’une initiative privée similaire et qui porte pratiquement le même nom et qui en est à sa cinquième édition.
En effet, alors que trois ministres ont bel et bien parrainé l’Afrik Forum de l'Investissement et du Commerce (AFIC) qui a ouvert hier samedi 31 janvier, aucun d’eux n’a voulu y mettre pied. Ainsi, les chefs de département du Commerce, du Tourisme et l’Environnement ont-ils brillé par leur absence, laissant l’organisateur et les diplomates seuls lors de l’ouverture des travaux. Ce détail n’a pas échappé à la presse algérienne qui fustige une attitude irrévérencieuse face à l’initiative privée.
Pourtant, l’AFIC en est à sa cinquième édition et a beaucoup plus de mérites que le projet mort dans l’œuf du FAIA que voulait mettre en place le gouvernement algérien en décembre 2016. Après avoir dépensé 10 millions de dollars pour prétendument recevoir 2.000 chefs d’entreprises et dirigeants privés africains, il n’avait pas finalement regroupé que quelques dizaines d’hommes d’affaires.
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Mais le fiasco ne s’était pas arrêté là, puisque les ministres se sont querellés entre eux et avec le chef du patronat, Ali Haddad qui était lui-même coorganisateur. Ce dernier voulant lire son discours après le Premier ministre d’alors, Abdelmalek Sellal, comme l’y avait invité le maître de cérémonie, il avait provoqué la colère noire de Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères, qui était parti sans demander son reste.