Algérie: les 5 généraux limogés ont récupéré leur passeport

DR

Le 13/11/2018 à 11h55, mis à jour le 13/11/2018 à 12h15

Les 5 généraux algériens accusés d’«enrichissement illégal» et interdits de sortie du territoire algérien viennent de récupérer leur passeport. Après leur libération, ce nouvel épisode illustre la volonté du clan Bouteflika d’étouffer cette affaire à quelques mois de la présidentielle.

Les 5 généraux-majors algériens limogés, et emprisonnés par la suite durant une vingtaine de jours, viennent de récupérer leur passeport. 

Ils avaient été limogés et ciblés par une enquête pour «enrichissement illégal», «trafic d’influence» et «non-respect des consignes militaires».

Par la suite, les autorités militaires, sous l’égide du général Ahmed Gaïd Salah, chef d’état major et vice-ministre de la Défense, avaient confisqué leur passeport, et cette mesure avait été assortie d'une interdiction de sortir du territoire algérien le 15 septembre dernier, avant leur placement en détention provisoire par le tribunal militaire de Blida le 14 octobre.

Les 5 généraux-majors en question sont: Menad Nouba (ex Commandant de la gendarmerie nationale), Saïd Bey (ex-commandant de la 2e région militaire), Abderrazak Chérif (ex-commandant de la 4e région militaire), Habib Chentouf (ex-commandant de la 1ère région militaire) et Boudjemaâ Boudougour (ex-Directeur des finances au ministère de la Défense).

Après 20 jours de détention, l’ordre de leur libération est venu du président Bouteflika. En leur rendant leur passeport, l’entourage du président Bouteflika montre ainsi, une fois de plus, qu’il cautionne les pratiques qui sont reprochées aux généraux: clientélisme, corruption et mal-gouvernance.

Cet événement illustre aussi le désaveu du camp de Bouteflika vis-à-vis du général Ahmed Gaïd Salah, chef d’état major et vice-ministre de la Défense, à l’origine de la plainte contre les généraux. Ainsi, l’issue du procès intenté contre les 5 généraux, si procès il y a, ne laisse plus aucun doute sur la volonté du clan Bouteflika d’étouffer cette affaire, à quelques mois de la présidentielle algérienne.

Par Karim Zeidane
Le 13/11/2018 à 11h55, mis à jour le 13/11/2018 à 12h15