Algérie: le général Gaïd Salah dément avoir emprisonné des officiers à cause de la présidentielle

Le général Gaïd Salah est-il l'homme qui tire les ficelles concernant le limogeage des chefs de la police et de la Gendarmerie? . DR

Le 05/02/2019 à 09h00, mis à jour le 05/02/2019 à 09h02

Le général de corps d'armée et non moins vice-ministre algérien de la Défense, Gaïd Salah, a démenti avoir placé en détention 13 officiers algériens qui auraient été en contact avec Ali Ghediri, le plus sérieux adversaire de Bouteflika pour la présidentielle du 18 avril prochain.

Après la publication par le quotidien El Watan, voici deux jours, dimanche 3 février, d'une information faisant état de la mise aux arrêts de 13 officiers sur ordre du général Gaïd Salah, la grande muette vient de publier un démenti à travers un communiqué. 

"Dans son édition parue hier, dimanche 3 février 2019, un quotidien national a publié un article intitulé: «13 officiers supérieurs mis aux arrêts». A ce titre, le Ministère de la Défense Nationale apporte un démenti catégorique à ces allégations, et précise qu'aucune personne ne fait actuellement l'objet d'emprisonnement ou de poursuite dans cette prétendue affaire liée aux prochaines élections présidentielles", affirme le service de communication du ministère algérien de la Défense nationale (MDN). 

Dimanche, El Watan avait publié cette information concernant 13 officiers, des colonels et des lieutenants-colonels qui avaient été arrêtés.

Ces derniers, selon le quotidien, étaient entrés en contact avec le général-major Ali Ghediri par voie téléphonique, alors que le 24 février, une circulaire de Gaïd Salah interdisait formellement tout contact avec les candidats potentiels à l'élection présidentielle. 

Evidemment, El Watan, support médiatique à travers lequel Ali Ghediri a régulièrement publié ses diatribes contre les apparatchiks qui s'accaparent le pouvoir, est un journal très bien informé et connu pour sa crédibilité.

Le communiqué du ministère de la Défense a laissé pantois les journalistes qui l'ont relayé.

Dans les articles de presse d'hier, lundi 4 février, ce communiqué n'est suivi d'aucun commentaire ni d'aucun rappel de l'article en question. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 05/02/2019 à 09h00, mis à jour le 05/02/2019 à 09h02