Vidéos. Algérie: les étudiants sont de nouveau dans la rue pour le 35e mardi

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Le 22/10/2019 à 12h40, mis à jour le 22/10/2019 à 12h54

VidéoDes milliers d'étudiants ont arpenté, aujourd'hui mardi 22 octobre, les rues des grandes villes algériennes, comme ils le font tous les mardis depuis 35 longues semaines. Gaïd Salah, affaibli, semble avoir renoncé à la violence.

Il reste moins de deux mois pour la tenue de l'élection présidentielle du 12 décembre prochain et les choses semblent s'accélérer en Algérie, avec la complicité du régime; alors que les étudiants entendent poursuivre leur combat: ils sont des milliers à défier le régime dans plusieurs grandes villes.

A Alger, dans les rangs des étudiants, on distingue plusieurs personnes de troisième âge venus soutenir ceux qui auraient pu être leurs petits enfants.

Entre les youyous des étudiantes, nombreuses à battre le pavé ce 22 octobre, on relèvee les mêmes slogans que les semaines précédentes. "Dawla madania, machi askaria" (Etat civil et non militaire), crient-ils en choeur. "Djazaïr horra, demokratiya" (l'Algérie libre, démocratique), enchaîne le même groupe, rythmant leurs slogans de battements de mains.

La particularité ce 35e mardi est la discrétion des forces de l'ordre dans les rues de la capitale, comme dans les autres villes du pays. En effet, ce 22 cotobre, la police et la gendarmerie semblent avoir battu en retraite, permettant ainsi aux étudiants d'arpenter les rues sans se faire interpeller.

S'agit-il d'un changement de stratégie d'Ahmed Gaïd Salah, qui s'est enfin rendu compte qu'à chaque fois que les forces de l'ordre cherchent à mater les manifestations, celles-ci prenaient plus d'ampleur?

C'est, en tout cas, une sage décision. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 22/10/2019 à 12h40, mis à jour le 22/10/2019 à 12h54