Le dialogue n’est pas le point fort du général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major et vice-ministre de la Défense. L’homme fort d’Algérie l’a une fois de plus démontré le vendredi 1er novembre, lors de la célébration du 65e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale au Palais du Peuple à Alger.
Recevant les membres du gouvernement, Gaïd Salah a eu un très court échange avec le ministre de la Justice Belkacem Zeghmati qui fait face à une fronde des magistrats algériens depuis quelques jours. Ces derniers affichant leur colère contre des mutations dans le corps des juges ayant touché plus de 3.000 magistrats. Du jamais vu.
Au, «merci mille fois» de Zeghmati à l’homme fort d’Algérie, certainement pour son soutien, Gaïd Salah lui a signifié qu’«il faut aller jusqu’au bout».
Un échange court qui donne une idée sur l’homme qui ne compte reculer devant rien. Un encouragement aussi pour le ministre de la Justice en charge de la lutte contre la corruption des sécuritaires, oligarques et hautes personnalités politiques.
D’ailleurs, il l’a montré en refusant d’écouter le peuple, l’opposition, les personnalités de la société civile algérienne qui manifestent contre la présidentielle du 12 décembre prochain.