Le moins que l’on puisse dire, c'est que le moral de Saïd Bouteflika est au plus bas.
La santé psychologique du principal décideur du «clan Bouteflika», qui a régné d’une main de fer pendant 20 ans, ne cesse de se détériorer.
Les conditions de détention à la prison militaire de Blida y sont pour beaucoup, d’après la presse algérienne qui cite des sources proches de l’entourage de Saïd Bouteflika.
Condamné le 25 septembre 2019 à quinze ans de prison ferme par le tribunal militaire de Blida, le plus proche conseiller du rais a été jugé pour les chefs d’accusation suivants: «atteinte à l’autorité de l’armée» et «complot contre l’autorité de l’État ».
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Depuis ce mercredi noir (25 septembre), Said Bouteflika vit très mal le sort que lui a réservé la justice militaire, ou plutôt que lui a réservé le sous-fifre de son frère ainé, Ahmed Gaïd Salah.
Autrefois tout puissant, Saïd Bouteflika a tout perdu. D’après les mêmes sources, l’ex-homme fort d’Alger affiche de plus en plus une inquiétante faiblesse psychologique. Le moral au ras des pâquerettes, il boycotte même la nourriture de la prison militaire de Blida.
Saïd Bouteflika, désormais atteint de paranoïa aiguë, boycotte même les médicaments fournis par l’infirmerie de la prison militaire de Blida. L’une des personnalités les mieux protégées d’Algérie hier, il est réduit aujourd’hui à boycotter les médicaments fournis par le pénitencier, craignant ainsi d’être empoisonné.
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Pour rappel, le procès de Said Bouteflika, du général Toufik, l’ex-patron du DRS, du général Tartag, ancien coordinateur des services auprès de la Présidence de la République, s’est déroulé au tribunal militaire de Blida, à huit clos.
À la suite de ce procès, les enquêtes judiciaires avaient ciblé d’autres ex-hauts responsables politiques ainsi que des hommes d’affaires. Tous sont accusés d’avoir profité de leurs liens privilégiés avec le régime d’Abdelaziz Bouteflika.
Or, il se trouve que le généralissime Gaïd Salah a été maintenu dans ses fonctions de commandant en 2003 par le président Bouteflika, alors qu'il allait être mis à la retraite par le général Mohamed Lamari. Il se voit par la suite propulsé chef d’état-major en 2004, puis vice-ministre de la Défense nationale en 2013. Il a donc profité des largesses du clan déchu, presque autant si ce n’est plus, que la majorité des caciques de l’ancien régime, qu’il a lui-même dispersé entre la prison d’El Harrach et la prison militaire de Blida.