Affaibli, Fayez El-Serraj le Premier ministre libyen, en visite ce lundi à Alger

Le Premier ministre libyen, Fayez El-Serraj et le président algérien, Abdelmadjid Tebboune.

Le Premier ministre libyen, Fayez El-Serraj et le président algérien, Abdelmadjid Tebboune. . DR

Le 21/09/2020 à 12h08, mis à jour le 21/09/2020 à 16h48

Quelques jours après avoir annoncé sa future démission, le Premier ministre libyen s'est rendu à Alger ce lundi 21 septembre où il s'est entretenu avec le président Abdelmadjid Tebboune.

"Les entretiens qu'a eus, lundi à Alger, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune avec le président du Conseil présidentiel du Gouvernement d'union nationale (GNA) libyen, Fayez El-Serraj ont été élargis aux délégations des deux pays", affirme l’agence de presse officielle algérienne.

Les autorités d’Alger ne donnent pas plus de détails sur le contenu des échanges. Cette visite arrive au lendemain de l’annonce fracassante de la future démission de Fayez El-Serraj faite en fin de semaine dernière.

"Les discussions ont eu lieu au siège de la présidence de la République en présence, du côté algérien, du ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, du ministre de l'Intérieur, des collectivités locales et de l'aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, du directeur du cabinet de la présidence de la République, Noureddine Ayadi, et d'un représentant du ministère de la Défense nationale, et du côté libyen, du ministre des Affaires étrangères, Mohamed Taher Siala, du ministre de l'Intérieur, Fathi Bachagha ainsi que du conseiller à la sécurité nationale, Tadjeddine Mohamed Al-Razki", écrit la même source.

Le Premier ministre libyen devrait retourner à Tripoli après quelques heures passées à Alger.

Sur le plan militaire, le GNA a réussi à desserrer l’étau autour de la capitale en chassant les troupes du maréchal Khalifa Haftar. Néanmoins, le Premier ministre El-Serraj semble affaibli par le fait de n’avoir pas réussi à réunifier la Libye en ne sachant pas convaincre le camp adverse de mettre en place une solution durable. De plus, le GNA n’a aucune emprise sur la production pétrolière, unique source de revenus du pays et gage de paix sociale.

Par Djamel Boutebour
Le 21/09/2020 à 12h08, mis à jour le 21/09/2020 à 16h48