Il s'agira de son troisième déplacement à Alger depuis l'élection du président Abdelmadjid Tebboune en décembre 2019. Ses précédentes visites remontent à janvier et mars 2020.
"A cette occasion, et outre les entretiens qu’aura le chef de la diplomatie française avec son homologue algérien, il sera reçu en audience par le Président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, ainsi que par le Premier ministre, Monsieur Abdelaziz Djerad", détaille un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères.
Cette visite de travail "permettra de faire le point sur les avancées enregistrées, de part et d’autre, dans la coopération bilatérales", poursuit le communiqué.
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Elle donnera également lieu à "un échange de vues sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun, notamment la situation au Sahara occidental, le dossier malien et la situation dans la région du Sahel ainsi que la crise en Libye dont le règlement sera au centre des discussions entre les deux parties", précise-t-il.
Alger, qui craint les risques d'instabilité à ses frontières,entend jouer un rôle actif en Libye et au Sahel.
Le chef de la diplomatie française plaide de son côté pour l'organisation d'une réunion des voisins de la Libye et doit se rendre prochainement dans ces différents pays.
"Nous avons des canaux de discussion historiques, je pense à la Tunisie, l'Algérie, l'Egypte, le Tchad et le Niger, le Soudan un petit peu, pour pouvoir organiser une rencontre des voisins de la Libye qui accompagnerait le processus dit processus de Berlin", a-t-il déclaré le 7 octobre à l'Assemblée nationale.
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La Libye est déchirée entre deux autorités rivales: le Gouvernement d'union nationale (GNA) dans l'Ouest, basé à Tripoli et reconnu par l'Onu, et un pouvoir incarné par Khalifa Haftar, homme fort de l'Est.
Mis à mal par l'offensive militaire du maréchal Haftar contre Tripoli en avril 2019, qui a depuis tourné court, le processus politique libyen a repris en septembre. De prochaines discussions sont prévues début novembre à Tunis.
Les principaux pays impliqués dans la crise libyenne -dont la Turquie, la Russie, les Emirats arabes unis et l'Egypte- se sont engagés en janvier à Berlin à respecter un embargo onusien sur les armes et à cesser toute ingérence, des engagements restés pour l'heure lettre morte.
L'Algérie, qui craint les risques d'instabilité à ses frontières et s'efforce de réactiver son rôle sur la scène diplomatique régionale, a aussi réitéré sa "disponibilité" à oeuvrer pour la paix au Mali, où des autorités de transition ont été mises en place en septembre après le coup d'Etat du 18 août.
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La France a déployé une force antijihadiste de plus de 5.000 hommes au Sahel, notamment au Mali. L'Algérie garderait de son côté une influence sur les groupes de rebelles dans le nord du Mali, dont beaucoup ont la nationalité algérienne.
Paris et Alger ont par ailleurs de multiples enjeux bilatéraux sur la table, du travail de mémoire lié à la colonisation aux échanges économiques sur lesquels la France a cédé du terrain au profit notamment de la Chine.
Le président Tebboune a salué en septembre la volonté de son homologue Emmanuel Macron de régler "les questions mémorielles", qui empoisonnent les relations entre les deux pays.
Cette relance des relations a connu un coup de chaud en mai après la diffusion de documentaires sur le mouvement de protestation populaire "Hirak" à la télévision française. Alger a alors rappelé pour consultations son ambassadeur à Paris.