Selon la presse algérienne, les jeunes ont voulu se rassembler devant le stade du Premier Novembre pour exiger le départ du président du club, Cherif Mellal. Mais il s'agit en réalité d'une guerre que livrent les actionnaires algérois du club à son président qui, lui, est un kabyle de la région.
Mais dans un contexte où le régime algérien craint la reprise des manifestations du Hirak, les maifestants ont été vite dispersés par les forces de l'ordre, notamment les CNS et les élémets de la BNPJ, qui sont arrivés sur les lieux matraques à la main.
Selon le quotidien El Watan, "près d’une dizaine de camions cellulaires de la police ont été stationnés sur l’itinéraire habituel des manifestations de rue dans la ville des Genêts, tandis que des barrages filtrants étaient installés au carrefour de la station-service Les Chabane et à Tadmait, où des supporters ont été empêchés de rejoindre le centre-ville de Tizi Ouzou pour prendre part à la manifestation".
Comme c'est souvent le cas en Kabylie, lors de manifestations, la réalité de l'appartenance ethnique n'est jamsi loin. Cette fois, selon la presse locale, les manifestants n'étaient pas de la ville et on laisse même entendre qu'ils étaient plutôt arabes que kabyles. Selon la même source, ils sont "venus des villages de la wilaya de Tizi Ouzou et des régions limitrophes, comme Béjaïa, Bouira, Boumerdès, Tipasa et Alger".
Lire aussi : Vidéo. Algérie: nouveaux affrontements entre policiers et étudiants à Tizi Ouzou
Alors que le site de l'Agence kabyle d'information, Siwel, rapporte que "quelques dizaines de personnes instrumentalisées par les ennemis de Mellal, sont venues d’Alger et de Boumerdès, chantant des slogans en arabe, sans aucun drapeau amazigh, ont tenté, vainement, d’organiser une marche pour réclamer le départ du président actuel de la JSK, à peine trois ans aux commandes du club".
Quoi qu'il en soit, l'intervention musclée des forces de l'ordre dans ce qui pourrait être un conflit entre supporters et dirigeants d'un club traduit toute l'appréhension avec laquelle les autorités algériennes envisage l'issue de toute manifestation, surtout dans cette Kabylie rebelle.