Cette "cellule criminelle", démantelée le mois dernier est "composé de partisans du mouvement séparatiste "MAK", organisation interdite en Algérie, selon le ministère de la Défense nationale (MDN).
Ses membres sont "impliqués dans la planification d'attentats et d'actes criminels lors des marches et des rassemblements populaires dans plusieurs régions du pays", a-t-il précisé dans un communiqué.
"Des armes de guerre et des explosifs ont été saisis lors de cette opération" menée fin mars par les services de sécurité", ajoute le communiqué qui a fait état d'une "dangereuse conspiration ciblant le pays, fomentée" par le MAK.
Le 30 mars, le parquet d'Azazga (nord-est) avait annoncé l'arrestation de cinq personnes soupçonnées de projeter des actions "terroristes" à Tizi Ouzou et à Béjaïa, en Kabylie, lors des manifestations hebdomadaires du Hirak, mais sans faire référence à leurs liens avec le MAK, une bête noire du régime.
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La Kabylie est une région berbérophone du nord-est de l'Algérie traditionnellement frondeuse vis-à-vis d'un Etat très centralisé.
Selon le MDN, les aveux d'un ex-membre du MAK, H. Nourredine, ont révélé l'existence d'un "plan criminel perfide visant à perpétrer ces attentats pour exploiter, ensuite, les images dans leurs campagnes subversives et implorer l’intervention étrangère dans les affaires internes du pays".
"Ce plan a levé le voile sur l'implication de plusieurs membres du mouvement séparatiste "MAK", ayant bénéficié d'entraînements au combat à l'étranger avec le financement et le soutien de pays étrangers", sans autre précision, détaille-t-il.
Elections à venir
Cette opération "est toujours en cours afin d’arrêter tous les membres impliqués dans cette bande de criminels qui visent à porter atteinte à la sécurité, la stabilité et l’unité du pays".
Ce n'est pas la première fois que les autorités font état de projets d'attentats visant des manifestations du Hirak.
Fin janvier 2020, le ministère de la Défense avait annoncé l'arrestation près d'Alger d'un kamikaze qui voulait se faire sauter avec une ceinture explosive lors d'un rassemblement du mouvement pro-démocratie dans le centre de la capitale.
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Né en février 2019 du rejet massif d'un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika, le Hirak réclame un changement radical du "système" politique en place depuis l'indépendance en 1962.
A l'approche d'élections législatives anticipées qu'il a convoquées pour le 12 juin, le régime -- dont le pilier est l'armée -- cherche par tous les moyens, notamment médiatiques, à discréditer le mouvement pro-démocratie, de retour dans la rue depuis la fin février.
Confronté à une crise sociale, économique et politique, il a récemment intensifié sa répression contre les militants hirakistes, les opposants politiques, les journalistes et internautes, multipliant poursuites judiciaires et condamnations.
Le Hirak est aujourd'hui accusé par le pouvoir d'être infiltré par des activistes du mouvement islamo-conservateur Rachad et des militants du MAK, qui chercheraient à entraîner le Hirak dans la confrontation violente, selon les autorités.