Quand on scrute les chiffres officiels de l'Algérie sur le Covid-19, on croirait que le pays est épargné de la pandémie du ou qu'il profiterait alors des résultats d'une gestion exemplaire. Pourtant, il suffit de jeter un oeil sur le grand nombre de hauts responsables affectés par le nouveau coronavirus dans ce pays pour déchanter. Le bilan est impressionnant : un président et un Premier ministre en exercice terrassés, deux anciens Chefs de gouvernement également testés positifs, sans compter toutes les personnalités emportées.
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Le dernier événement malheureux en date concerne le tout nouveau Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, testé positif et mis en quarantaine hier samedi 10 juillet. Sa contamination a été confirmée dans un communiqué officiel de son bureau qui se veut rassurant en affirmant que son isolement est prévu pour durer 7 jours et que "le Premier ministre continuera de travailler et de s'acquitter de ses missions à distance".
Aïmene Ben Abderrahmane ferait donc partie ce samedi 10 juillet, des 813 algériens ayant été testés positifs au Covid-19, d'après les données communiquées à l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Depuis le début de la pandémie, les chiffres algériens des contaminations demeurent étonnamment bas, laissant à une maîtrise de la situation sanitaire. Il n'y aurait que 145.000 contaminations et pas plus de 3.811 décès liés au coronavirus.
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Si ces chiffres reflétaient la réalité, ce serait une véritable prouese. Car, à titre de comparaison, la Tunisie, cumule 491.000 cas pour 16.244 décès, depuis le début de la pandémie. Alors que le Maroc, pays cité en exemple un peu partout dans le monde, affiche quelque 541.000 cas pour 9360 décès.
Paradoxalement, les dirigeants algériens, censés être les mieux protégés de tous, sont ceux qui ont le plus fait l'expérience des contaminations au Covid-19.
En novembre 2020, le président Abdemadjid Tebboune lui-même a été testé positif au Covid-19, s'ensuivra une longue période d'hospitalisation et plusieurs interventions chirurgicales dans des hôpitaux allemands pour que le pire soit évité de justesse. Lors de cet épisode qui a montré une situation sanitaire peu enviable, pratiquement tout l'entourage immédiat de Tebboune a été touché par le Covid, signe que tout n'est pas aussi rose.
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Beaucoup d'autres évènements confirment cette situation. Il y a eu le décès suite à son infection au Covid-19 en juillet dernier de Moussa Benhamadi, ancien ministre des Télécommunications, mais aussi la contamination des anciens premiers ministres Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia, sans compter l'épisode de la contamination d'une dizaine de walis dès les les premiers mois de la pandémie.