L'adjudant-chef Guermit Bounouira, qui a comparu jeudi devant la Cour d'appel de Blida (50 km au sud d'Alger), était poursuivi pour «divulgation d'informations confidentielles, touchant aux intérêts de l'armée et de l'Etat, collecte et transmission d'informations à des parties ou des pays tiers», selon ce journal.
Il était aussi accusé de «violation de l'obligation de réserve dans le but de porter atteinte à la sécurité et aux intérêts de l'Etat», d'après la même source.
Ancien secrétaire particulier du chef d'état-major et vice-ministre de la Défense, Ahmed Gaïd Salah -décédé en décembre 2019 d'une crise cardiaque-, Bounouira avait été remis le 30 juillet 2020 aux autorités algériennes par la Turquie, pays où il s'était enfui.
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Selon El Watan, la justice algérienne lui reproche d'avoir «pris possession de nombreux documents classés confidentiels sur les mouvements dans les rangs de l'armée et le fonctionnement interne de celle-ci, pour les utiliser comme monnaie d'échange contre un statut de protégé».
La peine capitale, qui continue d'être prononcée par des tribunaux algériens, n'est plus appliquée en Algérie depuis 1993, en vertu d'un moratoire.
Dans cette même affaire, la cour militaire a également condamné l'ancien patron de la gendarmerie Ghali Belksir, actuellement en fuite, à la réclusion à perpétuité.
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Elle a également infligé la même peine, par contumace, à Larbi Zitout, un des dirigeants du mouvement islamiste Rachad, basé à l'étranger et classé comme organisation terroriste depuis mai 2021 par les autorités algériennes.
En première instance, les accusés avaient écopé des mêmes peines en janvier dernier.
De nombreux officiers algériens sont poursuivis ou ont récemment été condamnés par la justice militaire pour corruption.
Ces hauts gradés de l'armée étaient actifs sous la présidence d'Abdelaziz Bouteflika, contraint à la démission en avril 2019 par le Hirak, le mouvement de contestation pro-démocratie. Bouteflika, qui a dirigé l'Algérie pendant 20 ans, est décédé en septembre 2021.