Les examens du baccalauréat se dérouleront du 16 au 20 juin prochain en Algérie. Comme ce fut le cas lors des années précédentes, les autorités en charge de cet examen se préparent à férocement lutter contre le phénomène de la triche, actuellement facilitée notamment par l'usage des smartphones.
A ce titre, lors d’une sortie médiatique, hier, lundi 13 mai, le ministre algérien de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, a souligné que le gouvernement a opté pour la tolérance zéro, tout particulièrement via le net.
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Très clair dans ses propos, le ministre a souligné que les autorités avaient fait appel à l’armée pour les soutenir dans cette lutte.
"Le ministre de la Défense nationale a équipé l’Office National des Examens et Cconcours et tous les centres d’examen de brouilleurs sophistiqués", a-t-il annoncé.
Ces mesures sont prises après de multiples scandales de tricheries par le biais des nouvelles technologies de l’information (portable et autres objets connectés) qui ont émaillé le bac algérien en 2017, lorsque les sujets du bac ont été diffusés en ligne un quart d’heure après le début des épreuves.
En 2018, le ministère avait pris la décision d’interdire les smartphones, les tablettes et autres objets connectés dans les centres d’examens.
Ces interdictions concernaient aussi bien les candidats que les enseignants, les surveillants et le personnel administratif.
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De plus, le ministre de l’Education nationale a aussi fait appel à son homologue de la Poste, des télécommunications, technologies et du numérique, pour faire face aux tricheries via les réseaux sociaux.
Une mesure radicale a ainsi été prise, en coupant Internet pendant une heure au début de chaque épreuve. Cette situation avait d'ailleurs causé de multiples désagréments auprès des autres usagers des réseaux sociaux.
Cette fois, avec les brouilleurs mis en place par l’armée, en principe seuls les centres des examens devraient être concernés par le brouillage des signaux.
Il reste toutefois à savoir si l’armée saura venir à bout de l’ingéniosité des tricheurs. Car l'anti-sèche "traditionnelle", faite de papier, est toujours possible...