Vont-ils laisser l'auteur de "Avava Inouva" reposer en paix au cimetière du Père-Lachaise à Paris? C'est la question que se posent certainement la famille et les proches d'Idir, la légende de la chanson moderne algérienne.
Quelques jours après l'inhumation du chanteur, une vive polémique a éclaté concernant l'absence de marque de son identité algérienne sur son épitaphe. En effet, si les signes amazighs y font bouquets, ceux de l'Algérie en sont absents. Ni le vert blanc au croissant et à l'étoile ni même une courte phrase portant le mot "Algérie" n'y sont gravés.
Evidemment, cela ne semble pas être du goût de certains, qui se déchaînent sur les réseaux sociaux, en faisant porter le chapeau aux proches du défunt chanteur. Certains expriment de simples regrets alors que d'autres vont jusqu'à les traiter d'extrémistes.
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La réalité est que l'enterrement d'Idir en France n'a pas révélé tous ses secrets. Certes, pour éviter toute polémique, au lendemain de son inhumation, sa famille a diffusé un communiqué affirmant que: “bien que son souhait de toujours fût d’être enterré dans son village natal, il (Idir) a, au fil du temps, exprimé auprès de ceux, auxquels incombe l’accomplissement douloureux de ses obsèques, la volonté de se faire inhumer en France, auprès de ses enfants”.
Cependant, il fallait lire entre les lignes de ce communiqué qui montre que la première volonté de Hamid Cheriet était d'être enterré en Algérie et que s'il a choisi finalement la France, c'est bien malgré lui.
Cette hypothèse a aussi été confirmée par l'information confidentielle publiée par l'hebdomadaire Jeune Afrique, qui a révélé que des démarches avaient été engagées auprès des autorités algériennes. Mais, ces dernières ont opposé à la famille une fin de non-recevoir à la demande de la famille. C'est peut-être ce qui explique que les signes de l'Algérie soient absents de la tombe du chanteur.
Idir a vécu une quarantaine d'années en exil loin de son pays. Quand il est revenu en Algérie, pour une visite en 1998, il en avait rappelé la raison, liée à l'idéologie d'exclusion des Kabyles par le régime algérien.