Les pénuries chroniques d’eau dans la capitale algérienne rendent le quotidien des Algérois difficile. Les étudiants des universités ne sont pas épargnés par cette situation de pénurie d’eau potable. C’est le cas de ceux de la faculté de médecine de l’Université d’Alger, la plus importante du pays, poussant le doyen de celle-ci, après moultes hésitations, à sortir de son mutisme.
«Nous sommes ici dans la faculté de médecine d’Alger. Depuis début juillet, nous avons de très grandes difficultés d’alimentation en eau. Ce qui fait que malheureusement, nos étudiants, qui sont autour d’une dizaine de milliers au quotidien, ont des difficultés à être accueillis correctement», a laissé entendre Pr Lakhdar Griene, doyen de la faculté de médecine d'Alger.
C’est dire que les conditions de travail et d'hygiène ne sont pas remplies pour les milliers d’étudiants qui poursuivent leurs études dans cette faculté privée d’eau depuis plus de 4 mois.
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«Je vous assure qu’avant de vouloir m’exprimer dessus, je me suis posé des questions pendant longtemps pour savoir si c’est le moment ou non. Finalement, j’ai décidé de sauter le pas, de me jeter à l’eau, encore une fois l’eau, pour en parler, parce que la situation est grave et les action à entreprendre sont urgentes».
Malheureusement, la pénurie d’eau n'est pas le seul problème auquel fait face la faculté de médecine d’Alger. «Nous n’avons pas d’eau dans les robinets, mais nous avions de l’eau au niveau de nos pieds. Nous avons nos pieds qui sont immergés dans l’eau. Nous vivons un paradoxe incroyable. Pas d’eau dans les robinet, beaucoup d’eau dans les structures et les fondations», a expliqué le doyen.
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Cette pénurie d’eau prolongée et les risques des infiltrations d’eau dans les structures et fondations de la faculté ont poussé le doyen à sortir de son mutisme pour alerter les autorités. «J’ai profité du passage d’un haut responsable militaire chargé des infrastructures dans la région du Grand Alger pour lui demander de me donner un avis sur la situation architecturale de la faculté et nous avons fait une petite visite relativement rapide et le diagnostic qu’il m’a fait, m’a fait froid dans le dos pour ne pas dire m’a glacé», explique le doyen. «Si vous n’entretenez pas immédiatement des travaux pour corriger les anomalies qui existent, dans moins de 10 ans, cette structure va s’effondre», lui aurait expliqué le responsable militaire en charge des infrastructures au niveau du Grand Alger.
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C’est certainement cette crainte d’une catastrophe engendrée par le risque d’effondrement du bâtiment avec des conséquences désastreuses qui ont poussé le doyen de la faculté à alerter les autorités afin de l’«aider à trouver des solutions à cette situation» qu’il juge ne même pas vouloir qualifier mais qui est difficile à vivre pour les milliers d’étudiants de la faculté.