La première conférence sous-régionale sur le développement de l’économie numérique pour les pays d’Afrique centrale s’ouvre ce 23 mai 2018 dans la capitale camerounaise, Yaoundé. Elle vise à fournir une plateforme de haut niveau pour discuter des questions clés relatives au développement de l'économie numérique et de se concentrer spécifiquement sur l'intégration économique de la sous-région à travers les technologies de l’information et de la communication (TIC), précise l’Union internationale des télécommunications (UIT), qui organise cet événement.
«L'économie numérique en Afrique centrale: état des lieux et défis dans un monde globalisé» est le thème qui réunira experts nationaux et internationaux invités pour la circonstance. Pendant trois jours, ces derniers vont se pencher sur les acquis, les insuffisances et les évolutions dans chaque pays: rôle de l'Etat, environnement juridique, place des acteurs, infrastructures, etc.
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Il sera aussi question d’explorer les voies et moyens d'un développement pertinent de l'économie numérique dans la sous-région et d'une harmonisation des cadres règlementaires des TIC dans la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC).
«Le Palais des congrès de Yaoundé qui servira de cadre aux travaux sera la tribune de l’engagement des pouvoirs publics et la scène d’expression des acteurs, pour susciter l’investissement dans ce secteur, en vue d’un passage réussi à l’économie numérique des pays de l’Afrique centrale», indique le ministère des Postes et télécommunications sur son site internet. Le pays s’est doté en 2016 d’un plan stratégie du gouvernement, «Cameroun numérique 2020», sur le développement de l'économie numérique.
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L’enjeu pour le Cameroun dans le domaine des infrastructures de communications et de télécommunications est de capitaliser les acquis et de développer l’infrastructure large bande en vue de permettre l’insertion du pays dans l’économie mondiale du savoir, avancent les pouvoirs publics. Le pays accuse cependant un retard dans ce domaine. A titre d’exemple, le taux de pénétration d’internet reste faible, environ 25% contre plus de 50% au Gabon voisin.
«Il nous faut rattraper au plus vite notre retard dans le développement de l’économie numérique. Celle-ci est un véritable accélérateur de croissance, en plus d’être une véritable niche d’emplois nouveaux pour notre jeunesse. Nous devons pouvoir en tirer pleinement avantage. Le gouvernement, dans son organisation, accordera à ce secteur toute l’attention méritée», avait déclaré le chef de l’Etat, Paul Biya, dans son adresse à la nation, le 31 décembre 2015.