Au Burkina Faso, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) a débuté le samedi 16 octobre 2021 et se tiendra jusqu’à ce samedi 23 octobre. Malgré les contextes sanitaire et sécuritaire difficiles, la ville affiche de belles couleurs et le festival, comme à l’accoutumé, impressionne les visiteurs.
Au marché international du cinéma africain et de la télévision (MICA), site où ont lieu les rencontres entre acheteurs et vendeurs d’œuvres cinématographiques africaines, malgré l’affluence réduite, le lieu n'en est pas moins incontournable.
«Ça se passe tous les deux ans. Il faudra avoir l’occasion de passer voir les belles choses, surtout que cette année il y a une innovation particulière. L’enceinte du Fespaco est dénommée Fespaco pro et ça c’est un peu nouveau», souligne un visiteur rencontré au MICA.
Lire aussi : Burkina Faso: début samedi du plus grand festival africain du cinéma
«L’innovation, nous constatons qu’il y a quand même. Plusieurs chapiteaux ont été aménagés pour pouvoir abriter les rencontres professionnelles, l’exposition, les produits cinématographiques et les stands institutionnels», confie un autre.
Si cet espace vise à favoriser les transactions entre acteurs et selon les nouveaux modèles économiques de l’industrie du cinéma, il faut dire que pour nombre d’exposants, le festival, en dépit des innovations constatées, enregistre plutôt un élan timide.
«On peut dire que c’est un peu timide par rapport aux années antérieures. Mais côté nigérien, il y a beaucoup d’engouement quand même. Les gens viennent visiter notre stand.(...) ils sont intéressés par ce que nous avons amené» souligne cette exposante nigérienne, Farida Bako.
Lire aussi : Vidéo. Fespaco 2021: deux cent trente-neuf films africains à diffuser, trois oeuvres marocaines en compétition
Qu’à cela ne tienne, cette timidité, pour une partie des exposants, ne saurait être un obstacle aux échanges. En provenance de Dakar, cette délégation de la société anonyme de Télédiffusion du Sénégal (TDS-SA), ne cache pas sa satisfaction.
«C’est trois jours qui sont intenses en brassage, en interactions, en échanges. Tout à l’heure je vous parlais du métier du numérique… Déjà bien avant l'ouverture du Fespaco, il y a eu plusieurs échanges et effectivement, une fois arrivés sur place cela a décuplé. Et nous sommes en train de nous rendre compte que l’Afrique est en train de se transformer grâce au numérique», se réjouit le Dr Nafissatou Diouf.
Sentiment également partagé par les professionnels africains de la cinématographie qui ont salué, pour la grande majorité, le pari réussi de l’organisation.
Lire aussi : Fespaco 2021: 17 films en compétition pour le grand prix
«Ça se passe très bien, parce que cette année ce n’était pas évident. Le Fespaco a été reporté pour cause de Covid-19, début février. On se retrouve en octobre, ce n’était pas évident. Mais voir qu’au niveau des stands, Il y a d’autres pays et institutions qui sont là, c’est déjà à saluer», note Oumar Dagnon, producteur et réalisateur burkinabè.
Après ce report, le Fespaco tente de résister malgré le contexte de la pandémie de Covid-19. Au-delà des difficultés d’organisation enregistrées, le festival reste un rendez-vous continental majeur et entend continuer de jouer pleinement son rôle notamment dans la diffusion des œuvres cinématographiques africaines.