Rakieta Farta Konaté a été très vite passionnée par les coiffes. Autodidacte si l’on peut dire, elle s’est formée sur le tas, auprès de sa cousine qu’elle adorait regarder coiffer.
«Je me suis intéressée à la coiffe, lorsque j’ai constaté que c’était un accessoire indispensable lors des cérémonies comme les mariages, les fiançailles, les baptêmes, les anniversaires», confie-t-elle.
C’est après avoir quitté sa cousine que l’idée d’y entreprendre lui a traversé l'esprit. Depuis, elle s’est installée à son compte, ici au quartier Pissy (Ouagadougou), où elle propose ses services. «On a les coiffes fermées, les coiffes en couronne et les coiffes ouvertes», explique-t-elle.
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Dans ce modeste salon qu’elle vient à peine d’aménager, elle passe ses journées à concevoir les coiffes, toujours par le même procédé.
«Pour faire une coiffe, on a besoin de tissus, d’une agrafeuse, d’une aiguille, des files, des garnitures. Pour les éventails, on a besoin d’un pistolet à colle, le support et les garnitures aussi», poursuit la promotrice.
Et si elle arrive à concevoir des coiffes neuves en quantité voulue, c’est parce que les matériaux utilisés sont à la portée sur le marché local. Le prix minimum d’une coiffe est de 3000 f cfa, tandis que le prix le plus élevé est fixé à 5000 f.
«Les accessoires on peut en trouver partout. Il y en a dans les marchés, les merceries plus précisément. Pour confectionner une coiffe, ça dépend. Si ce sont des coiffes simples, au bout de quelques heures, on peut finir la conception. Pour les éventails, il faut plus de temps», promet-elle.
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A la question de savoir comment elle s’y prend pour susciter autant d’admiration, elle répond que son secret à elle, c’est de faire en sorte que ses clients puissent trouver dans son salon, tous les modèles de coiffes qu’ils souhaitent avoir ainsi que des articles divers.
«Nos clients sont essentiellement les femmes. Il y a des hommes aussi qui en commandent, des fois pour leurs proches, pour des amies ou tout simplement pour les commercialiser», se réjouit Rakieta.
En quelques années de pratique, son savoir-faire, elle le transmet avec joie et bonne humeur.
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«C’est ce que j’ai appris là qui est en face de moi comme ça. C’est presque prêt. Je peux dire dans l’ensemble que l’apprentissage n’est pas assez difficile. C’est juste la méthodologie. Il faut être bien vigilant», déclare Florence Massimbo.
Latifa Sana rêve, elle aussi, de maîtriser cet art. «Si j’ai choisi d’apprendre à faire les coiffes, c’est pour pouvoir en offrir à mes proches, me faire belle et éventuellement transmettre ce savoir à ceux qui le voudraient», explique-t-elle.
Femme au foyer et mère de trois enfants, Rakieta nourrit l’ambition de voir grandir sa passion. Si les moyens le lui permettent, elle fera ériger un centre de formation afin de contribuer, dit-elle , à l’employabilité des jeunes.