Egypte: tous les indicateurs en berne depuis la révolution

DR

Le 24/01/2017 à 17h15, mis à jour le 24/01/2017 à 17h31

Revue de presseL’économie égyptienne souffre. Tous les indicateurs en attestent. Le secteur du tourisme, notamment, n’a généré que 3,4 milliards de dollars de recettes en 2016, contre 11 milliards de dollars en 2011, avant la révolution.

Kiosque Le 360 Afrique. Il est probable que de nombreux acteurs économiques égyptiens commencent à regretter la période d’avant le «Printemps arabe». En effet, six ans après le déclenchement de cette révolution qui a emporté l’ancien président Hosni Moubarak, la crise persiste et reste aiguë en Egypte.

Pour preuve, tous les indicateurs économiques, ou presque, sont en forte chute impactant négativement la création de richesses et d’emplois.

Vidéo. Le crash d'EgyptAir porte un nouveau coup dur au tourisme égyptien

Ainsi, selon les données avancées par le gouverneur de la Banque centrale d’Egypte (BCE) devant le Comité économique du Parlement, la crise est aiguë. Concernant le tourisme, secteur clé de l’économie égyptienne, les recettes sont en chute libre. Elles se sont établies à 3,4 milliards de dollars en 2016, contre plus de 11 milliards de dollars en 2011, soit une chute de -223,5%.

Cette situation illustre la situation difficile que traverse le tourisme égyptien sous l’effet de l’instabilité politique, de l’insécurité et du terrorisme. Une situation qui a fait fuir un nombre élevé de touristes, faisant perdre au pays de Pharaons son rang de premier bénéficiaire de recettes touristiques.

Vidéo. Le crash d'EgyptAir porte un nouveau coup dur au tourisme égyptien

Le tourisme étant un des secteurs stratégiques en Egypte, sa crise affecte le reste de l’économie du pays. Ainsi, cette baisse a-t-elle fortement contribué à l’aggravation du déficit du compte courant de la balance des paiements qui est passé de 4 milliards de dollars en 2010 à 20 milliards de dollars en 2016. Cette situation explique pourquoi la BCE est intervenue pour contrôler la situation inquiétante en prenant la décision de laisser flotter la livre égyptienne, a expliqué Tarek Amer, selon dailynews.com.

Outre l’effet du tourisme, les exportations égyptiennes ont également baissé de 24 à 19 milliards de dollars sur la période, alors que les importations ont augmenté, passant de 49 à 57 milliards de dollars entre 2010 et 2016.

Par Karim Zeidane
Le 24/01/2017 à 17h15, mis à jour le 24/01/2017 à 17h31