Cameroun: le déclin du pétrole compensé par le gaz naturel

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Le 08/06/2017 à 14h07

Le Cameroun enregistre un déclin naturel de ses champs matures de pétrole, mais le pays pourra dorénavant compter sur un important potentiel gazier. Déjà, de nouveaux gisements entrent en production.

La Société nationale des hydrocarbures (SNH) vient de livrer les données relatives à la production pétrolière et gazière durant les 4 premiers mois de l'année en cours, dans un contexte international marqué par un léger redressement des cours du pétrole brut, consécutif aux accords de réduction de production conclus le 30 novembre 2016 par les principaux pays exportateurs de pétrole.

II en ressort que la production pétrolière s’est établie à 9,74 millions de barils au 30 avril, en baisse de 20,8 % comparativement à la même période de l’année précédente. Fort heureusement, «la production gazière, quant à elle, s’élève à 4.341,7 millions de pieds cubes sur les quatre premiers mois de l’année, en hausse de 1,29 %», selon la SNH.

La production gazière devrait encore connaître une hausse significative dans les prochains mois, à la lumière de la signature, le 1er juin 2017, du contrat de partage de production du bloc de Yoyo. Situé en zone maritime, dans le bassin Douala-Kribi-Campo (sud du Cameroun), ce gisement révèle des accumulations d’hydrocarbures estimées à au moins 47 milliards de mètres cubes de gaz naturel.

Par ailleurs, il y a lieu de retenir, en ce qui concerne le développement des ressources gazières, le bon niveau d’avancement du projet Floating liquefied natural gaz (FLNG), qui a pour objet l’installation et l’exploitation d’une usine flottante de liquéfaction de gaz naturel au large de Kribi. Au 30 avril dernier, selon la SNH, les travaux de conversion du navire Hilli Episeyo en usine étaient réalisés à environ 97%. L’extension du Centre de traitement de gaz de Bipaga, qui accueillera certaines installations du projet, est quant à elle, réalisée à 91%.

On retient du dernier conseil d’administration que les ventes effectuées par la SNH ont permis de transférer au Trésor public, entre janvier et avril, et après déduction des charges de production, la somme cumulée (pétrole et gaz) de 108,46 milliards de FCFA. Ces transferts sont en hausse de 31,56% par rapport à la même période de l’exercice 2016, grâce à l’amélioration des cours du pétrole brut sur le marché international.

Par Elisabeth Kouagne (Abidjan, correspondance)
Le 08/06/2017 à 14h07