Cameroun: le FMI satisfait de la mise en œuvre du programme d’ajustement

Christine Lagarde, directrice générale du FMI et Paul Biya, président de le République du Cameroun.

Le 31/10/2017 à 18h38, mis à jour le 01/11/2017 à 13h29

À trois jours de la fin de sa mission d’évaluation, Corinne Deléchat, chef de la délégation du FMI, salue «la bonne performance du gouvernement».

La mission du Fonds monétaire international (FMI), conduite au Cameroun depuis le 24 octobre dernier par Corinne Delechat, touche à sa fin.

But de la visite: évaluer la mise en œuvre du programme économique triennal «Facilité élargie de crédits» (FEC), signé par le Cameroun le 26 juin 2017. À quelques jours de la clôture de cette revue, première du genre, Corinne Delechat assure d’emblée que «le FMI salue la bonne performance du gouvernement camerounais, au titre des objectifs du programme».

Face à la presse, la chef de la mission d’évaluation a assuré que l’engagement des autorités pour atteindre les objectifs et mettre en œuvre les réformes structurelles qui sous-tendent le programme avec le FMI sont prometteurs.

En effet, les grands projets d’investissement, l’état d’avancement des projets spéciaux (Plan d’urgence triennal, organisation de la CAN, Plan spécial jeunesse, etc.), des emprunts extérieurs et des accords de partenariat public-privé relatifs aux projets de développement du pays sont bien engagés.

L’objectif du programme d’ajustement encadré par le FMI est de donner au Cameroun et aux pays de la CEMAC les conditions pour mettre de l’ordre dans leurs finances publiques, rendre la dette plus soutenable et implémenter d’importantes réformes visant à rendre le secteur privé plus compétitif et soitenir la croissance.

Pour mémoire, le 26 juin 2017, le conseil d’administration du FMI a approuvé, en faveur du Cameroun, un accord triennal au titre de la FEC pour un montant d’environ 666 millions de dollars (près de 400 milliards de francs CFA).

Le programme appuie le plan de réforme des autorités camerounaises, qui vise à reconstituer les amortisseurs budgétaires et extérieurs, ainsi qu’à jeter les bases d’une croissance durable et tirée par le secteur privé. Il contribuera aussi à l’effort déployé collectivement pour rétablir et préserver la stabilité extérieure de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

Par Elisabeth Kouagne (Abidjan, correspondance)
Le 31/10/2017 à 18h38, mis à jour le 01/11/2017 à 13h29