Si les promesses des donateurs et bailleurs de fonds se concrétisent, le Niger changera de physionomie au terme de son Plan de développement économique et social (PDES) 2017-2021.
Ainsi lors de cette conférence qui a réuni quelque 500 décideurs, bailleurs de fonds et investisseurs à Paris, les 13 et 14 décembre, dans le but de trouver des financements au Plan, le gouvernement nigérien, qui tablait sur 17 milliards de dollars, a eu la belle surprise de se retrouver avec 23 milliards de promesses de don.
Les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux se sont engagés sur un montant de 12,7 milliards de dollars, le reliquat, soit 10,3 milliards de dollars devant être apporté par le privé.
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La Banque mondiale a été la plus généreuse en promettant 2,5 milliards de dollars, devant la Banque africaine de développement (BAD) avec 1,2 milliard de dollars et l’Union européenne avec 1 milliard de dollars. Le Fonds saoudien et la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO se sont engagés chacun pour 200 millions de dollars.
Du côté bilatéral, la France a promis 400 millions d’euros. Paris promet plus si le gouvernement nigérien enclenche des réformes structurelles. Derrière la France, l’Italie s’est engagée pour 100 millions de dollars.
Rappelons que lors d’une conférence pour le financement du PDES 2012-2015, le Niger n’avait pu récolter que 3 milliards d’euros sur un objectif de 4,7 milliards d’euros de la part des bailleurs internationaux.
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Le Niger compte aussi sur le privé. Ainsi, jeudi14 décembre, un forum a rassemblé quelque 300 investisseurs internationaux pour examiner les opportunités d’affaires. Les investisseurs privés ont promis 10,3 milliards de dollars d’investissements.
Il faut dire que le président nigérien n’a pas lésiné sur les moyens. Soutenu par les 5 présidents du G5 Sahel, ses partenaires européen et les bailleurs de fonds internationaux, le président Mahamadou Issoufou a souligné que son pays s’était fixé comme objectif de figurer dans le top 5 des pays africains dans le classement Doing Business et parmi les 50 meilleures mondiaux à l’horizon 2021, sachant que le Niger se classe actuellement au 144e rang.
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Rappelons que le PDES 2017-2021 s’articule autour de plusieurs axes : renaissance culturelle, développement social, transition démographique, accélération de la croissance économique, amélioration de la gouvernance, paix et sécurité et gestion durable de l’environnement.
Lors de l'ouverture de la table ronde sur le financement du PDES, le président nigérien a indiqué que «le nouveau plan de la renaissance du Niger est bâti sur les hypothèses suivantes: un taux de croissance économique annuel moyen de 5,9% pour le scénario de base et de 7,3% pour le scénario optimiste, un taux d’inflation inférieur à 3%, un déficit budgétaire global de 4% en 2020, un taux de pression fiscale, en 2021, de 18,2% pour le scénario de base et 20,3% pour le scénario optimiste».