La reprise de la croissance économique de l’Egypte est confirmée par Moody’s. Dans un rapport publié mardi, l’agence de notation souligne que le pays devrait enregistrer la plus forte croissance de la région d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, avec un PIB qui passera de 4,2% en 2017 à environ 5,% en 2019 et 5,5% en 2021.
Selon Moody’s, cette reprise s’explique par la conjonction de plusieurs facteurs, dont les effets positifs des réformes structurelles. Parmi celles-ci figure en bonne place la restauration de la compétitivité économique de l’Egypte grâce à l’adoption du flottement de la livre égyptienne en novembre 2016.
Cette réforme a boosté les exportations qui ont progressé de 16%, contribuant à la croissance du PIB. Toutefois, cette évolution a été freinée par une inflation élevée qui a porté un coup au pouvoir d’achat de la population et donc à la consommation.
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Elle devrait aussi soutenir les investissements directs étrangers (IDE) et le financement de l’important programme d’investissement dans les infrastructures du pays.
Par ailleurs, le rapport prévoit une baisse du déficit budgétaire qui devrait se stabiliser à 10% du PIB en 2018, contre 11% en 2017 et poursuivre sa baisse pour s’établir à hauteur de 8,5% en 2019, dans le sillage de l’amélioration des finances publiques égyptiennes grâce aux réformes entreprises au niveau fiscal.
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Parallèlement, le ratio dette du pays rapporté au PIB devrait connaître une baisse et passer de 100% en 2017 à 83% en 2021, grâce à la baisse du recours à l’endettement combinée à une croissance élevée du PIB au cours des années à venir.
Cette croissance sera d’autant plus soutenue que Moody’s estime que la production du champ de Zohr permettra de sécuriser la quasi-totalité des besoins en gaz du pays et d'alimenter les centrales électriques. Une situation qui impactera positivement le déficit du compte courant du pays qui devrait ainsi descendre à 3% du PIB en 2021 contre 6,8% en 2017.