Le ministre des Transports, Jean Ernest Ngalle Bibehe, a lancé ce 4 juin à Douala, la métropole économique, une opération d’enlèvement des épaves qui encombrent la place portuaire de Douala. Selon le port autonome de Douala (PAD), l’on dénombre 80 épaves jonchant cet espace.
Il s’agit notamment de caboteurs, de chalutiers, de remorqueurs et de vedettes abandonnés par des promoteurs tombés en faillite, en panne, ou ayant atteint leur limite de fonctionnalité. Certains encombrent la place portuaire depuis le début des années 1980. Aussi, cette opération vise-t-elle à désengorger la principale porte d’entrée portuaire du pays, voire de la sous-région Afrique centrale. Cette opération va coûter environ 4,7 milliards de francs CFA.
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«La présence des épaves affecte 30% de l’exploitation portuaire, en termes de sécurité à la navigation, de capacité d’accueil et de mise en œuvre des services divers. Elles obstruent le chenal, augmentent les risques d’accident et occupent les quais susceptibles d’être exploités.
Enfouies ou en surface, elles modifient la circulation naturelle des eaux, favorisant ainsi l’ensablement rapide des darses et réduisent la navigabilité», déclare le directeur général du PAD, Cyrus Ngo’o. La ferraille issue des épaves enlevées devrait du reste être revendue, ce qui pourrait permettre d’amortir les coûts initiaux.
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La même opération devrait se poursuivre dans les ports secondaires de Limbe où il y a une dizaine d’épaves à enlever et au port de Tiko (16 épaves). Ces deux derniers ports sont situés dans la région du Sud-Ouest. L’opération va durer huit mois et est subdivisée en plusieurs phases: l’enlèvement des épaves en état de flottabilité après renflouement, le retrait des épaves devant être découpées dans l’eau, l’enlèvement de celles à sortir de l’eau et à mettre sur quai pour dépeçage.