Congo-RDC: la BAD va financer la construction d'un pont reliant les capitales des deux pays

DR

Le 13/11/2018 à 11h14, mis à jour le 13/11/2018 à 14h13

Le pont devant relier Kinshasa, capitale de la RD Congo, et Brazzaville, capitale de la République du Congo, a obtenu le soutien de la Banque africaine du développement (BAD) et du fonds Africa50. Le coût du projet est estimé à hauteur de 550 millions de dollars.

La construction d’un pont devant relier Kinshasa à Brazzaville, a franchi un pas majeur en marge de l’Africa investment forum (AIF) qui s’est déroulé les 7 et 8 novembre derniers en Afrique du Sud.

Kinshasa et Brazzaville, les capitales les plus proches du monde géographiquement, ne sont actuellement reliées que par des ferries. Le changement sera majeur pour les habitants de ces deux cités. 

La République démocratique du Congo (RDC) et la République du Congo ont en effet signé une convention avec la Banque africaine de développement (BAD) et le fonds d’investissement dédié aux infrastructures Africa50 pour développer et financer cet important projet structurant.

Pour ce pont routier et ferroviaire devant relier Kinshasa-Brazzaville, la BAD va apporter les crédits nécessaires sous l’égide de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC). Quant au fonds Africa50, il pilotera le développement du projet. Il se chargera en outre de sélectionner un partenaire stratégique, et apportera des fonds pour la construction de l’ouvrage.

Le pont Kinshasa-Brazzaville, long de 1.575 mètres, sur le fleure Congo, comportera une voie de chemin de fer unique, une route à deux voies, des trottoirs et un poste-frontière à chacune de ses extrémités.

La réalisation de ce projet nécessite un investissement estimé à 550 millions de dollars. Les impacts attendus sont nombreux.

Une fois réalisé, ce pont permettra d’accroître sensiblement le trafic entre les deux capitales, actuellement estimé à 750 000 personnes et 540 000 tonnes de fret par an. Selon les estimations, la réalisation du pont devrait faire passer ce trafic à 3 millions de personnes et à 2 millions de tonnes de fret à l’horizon 2025.

«Les impacts socio-économiques positifs de ce projet seront considérables, stimulant la croissance du commerce et la croissance économique et créant des emplois en République du Congo et au-delà», a souligné Jean-Jacques Bouya, ministre des Grands travaux de République du Congo.

Et pour Modeste Bahati Lukwebo, ministre du Plan de la République démocratique du Congo (RDC), «la construction de ce pont, non seulement reliera nos deux villes, mais activera l’intégration régionale au-delà de nos frontières».

Par Kofi Gabriel
Le 13/11/2018 à 11h14, mis à jour le 13/11/2018 à 14h13