Cameroun: le taux de mortalité des entreprises est élevé

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Le 19/11/2019 à 14h14, mis à jour le 19/11/2019 à 14h14

Le deuxième recensement général des entreprises de l'Institut national de la statistique révèle un taux de mortalité élevé des entreprises camerounaises. Cette mortalité est plus ou moins forte selon les région, la taille des entreprises, les secteurs d'activité, etc. Explications.

L'information fait partie des principaux résultats du deuxième recensement général des entreprises, dont les conclusions ont été publiées par l'Institut national de la statistique. La collecte des données de cette opération statistique d’envergure nationale a été réalisée à la fin de l'année 2016. La première du genre (RGE-1) a été réalisée en 2009.

Le bilan est de 209.482 entreprises et établissements recensés, géographiquement localisables sur l’étendue du territoire national, exerçant dans un local professionnel fixe ou un site aménagé. 54% de ces entreprises sont localisées à Yaoundé et à Douala, les capitales politique et économique du pays. En comparaison avec 2009, où l’on dénombrait 93.969 unités économiques, le tissu des entreprises connaît une forte dynamique démographique, avec un effectif en augmentation de 123%.

Parmi les principales conclusions de cette étude, le taux de «décès» des entreprises, selon le fichier des contribuables actifs. «En 2016, sur les 103.400 entreprises actives en début d’année du fichier de contribuables, 15.611 unités ont cessé leur activité au terme de l’année, soit un taux de cessation globale de 15,1%», indique l'Institut national de la statistique (INS).

«Il en ressort un risque de fermeture relativement plus élevé dans le secteur primaire (24,5%), comparé au secteur secondaire et celui du tertiaire. Par ailleurs, l’on note que les entreprises sociétaires ont le taux de fermeture le plus bas (10,2%), plus particulièrement celles de grande importance. En revanche, les entreprises individuelles sont les plus exposées», explique le rapport par la suite.

Cependant que le champ ne couvre pas les Très petites entreprises (TPE) qui, en général, sont des unités informelles difficiles à recenser par les services des impôts.

Par ailleurs, le tissu productif est marqué par la prédominance des TPE et petites entreprises qui représentent 98,5% de l’ensemble des entreprises. Les moyennes entreprises et les grandes entreprises quant à elles en représentent respectivement 1,3% et 0,2%.

La prépondérance du secteur tertiaire est à relever avec 84,2% des unités recensées, porté principalement par le commerce, contre 15,6 % pour le secteur secondaire, caractérisé par la prépondérance de petites unités exerçant essentiellement dans l’agroalimentaire et l’industrie de la confection.

Les principaux objectifs de ce deuxième Recensement général des entreprises sont notamment d'actualiser le répertoire national des entreprises en activité au Cameroun; de calculer les indicateurs structurels sur le secteur productif; de mettre en place un Système d’information géographique (SIG) sur les entreprises; mais aussi de faire une analyse comparative de l'évolution du tissu économique entre 2008 et 2015.

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 19/11/2019 à 14h14, mis à jour le 19/11/2019 à 14h14