Cameroun: le gouvernement explore la voie du crowdfounding pour le financement des entreprises

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Le 22/02/2020 à 10h31, mis à jour le 22/02/2020 à 10h35

Un atelier sur le sujet, initié par le ministère des Finances et le Conseil national de crédit, s'est tenu à Douala, la métropole économique. objectif: présenter ce mode de financement afin d'en faire une alternative de financement pour les petites entreprises.

Ce 20 février 2020, le ministère camerounais des Finances et le Conseil national de crédit ont organisé à Douala, la métropole économique, un atelier sur le thème: «Le crowdfunding: un financement participatif au service des Petites et moyennes entreprises (PME)».

Entre autres objectifs, présenter ce mode de financement qui est un mécanisme de collecte de fonds sur les plateformes en ligne afin d'en faire profiter les PME, notamment afin d'en faire une alternative de financement face au manque des ressources.

«Face à la rareté des sources de financement et aux incertitudes des marchés en raison de la croissance et de la demande en financement, le crowdfunding apparaît comme le moyen alternatif qui permet aux petits porteurs de projets et à certaines PME de participer à l’émergence du secteur d’activité, grâce à la mobilisation directe des fonds qu’il favorise auprès des contributeurs en période de mise en œuvre du projet», indique un communiqué du ministre des Finances, Louis Paul Motaze.

Ce procédé a notamment été utilisé par certains promoteurs d'entreprises connus dans le pays, à l'instar d'Arthur Zang pour son Cardiopad, William Elong pour ses drones, Olivier Madiba pour Kiro’o Games, etc.

«Le crowdfunding, solution innovante ou alternative aux mécanismes classiques de financement, apparaît aujourd’hui comme une opportunité pour les PME, PMI et start-ups du Cameroun (...) La révolution numérique permet aujourd’hui de rapprocher directement les agents en besoin de financement de ceux ayant cette capacité de financement à travers des plateformes dédiées», a déclaré le ministre Louis Paul Motaze, qui avait à ses côtés ses collègues en charge des PME, de la Formation professionnelle et de l'Industrie, entre autres.

Selon les experts, malgré certaines améliorations, les PME ne captent que moins de 20% environ des financements accordés par les banques camerounaises. Malgré les initiatives des pouvoirs publics comme le lancement de la banque des PME, l'agence de promotion des investissements, etc. Pour les banques locales, les PME n'offrent pas assez de garanties, nombres d'entre elles évoluant dans le secteur informel.

Autre facilité, au cours de l’exercice budgétaire 2020, un cadre réglementaire pour susciter l’arrivée des intermédiaires financiers appropriés aux start-up et aux PME devrait être mis en place.

Selon le Groupement inter-patronal du Cameroun (GICAM), les PME-PMI représentent 90% du tissu économique du pays et contribuent à hauteur de 34% au Produit intérieur brut (PIB). De même, 63% des salariés relèvent des PME-PMI.

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 22/02/2020 à 10h31, mis à jour le 22/02/2020 à 10h35