Le gouvernement camerounais va injecter 26 milliards de francs CFA pour l’assainissement de la ville de Maroua, capitale régionale de l’Extrême-Nord, actuellement en proie à de graves inondations.
Selon la ministre de l’Habitat et du développement urbain, Célestine Ketcha Courtès, le plan, en cours d’élaboration, prévoit notamment la construction d’un système de drainage de 17 km dans cette cité.
Ce plan va s’étaler sur trois ans (2021-2023) et contribuera également à embellir la ville, avec la création d'espaces verts et l’installation d’un réseau d’éclairage public, a indiqué la ministre, qui a fait partie de la délégation interministérielle qui s’est rendue en fin de semaine dernière dans cette région, pour y évaluer les dégâts causés par les eaux.
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Les inondations sont récurrentes dans l’Extrême-Nord du pays mais les crues de cette année sont exceptionnelles. Les pluies diluviennes des dernières semaines ont provoqué de graves inondations, et laissé près de 1500 familles sans-abri dans cette partie du pays. Les eaux ont dévasté les plantations et emporté du bétail.
A Maroua, la capitale régionale, des maisons ont été partiellement ou entièrement détruites et plusieurs ouvrages d’art se sont effondrés, à l’instar du pont de Palar qui relie cette ville camerounaise à la capitale tchadienne, N’Djamena.
La délégation interministérielle dépêchée sur les sites sinistrés a annoncé plusieurs actions urgentes à mettre en œuvre pour remédier au problème des inondations chroniques dans cette région.
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Entre autres mesures prévues: l’accélération des travaux de réhabilitation du pont sur le Mizao qui s’est effondré l’année dernière; la protection des berges du Mayo-Kaliao, l’un des cours d’eau qui arrose Maroua; l’entretien des infrastructures urbaines à travers les curages et les réparations des drains; la construction des marres artificielles et des barrages pour garder les eaux et les utiliser à des fins agricoles.
Les maires ont été invités à veiller à ce que des constructions ne soient pas bâties sur les zones à risques ou les bas-fonds, l’incivisme des populations étant souvent pointé du doigt comme étant l’un des facteurs à l’origine des inondations.
Le ministre du Développement local et de la Décentralisation, Georges Elanga Obam, a annoncé qu’il travaillait avec le Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (FEICOM) pour qu’un «appui substantiel» soit accordé aux communes de l’Extrême-Nord pour une meilleure gestion des dégâts causés par les eaux.