Cameroun: des péages routiers automatiques pour sécuriser les recettes

DR

Le 17/12/2020 à 13h43, mis à jour le 17/12/2020 à 13h43

Le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a procédé au lancement des travaux de construction du péage routier automatique de Mbankomo. Quatorze postes de péages automatiques seront construits et exploités pour sécuriser les recettes.

Le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a procédé récemment au lancement des travaux de construction du péage routier automatique de Mbankomo, situé sur l'axe routier reliant les capitales politique et économique du pays, à savoir Yaoundé et Douala.

Ce site inaugure la vague de 14 postes de péage du genre que le gouvernement camerounais compte, à terme, rendre opérationnels d'ici 2023. Situés dans les régions du Centre, du Littoral, du Sud-Ouest et de l'Ouest, ces 14 postes sur les 45 recensés à travers le territoire national représentent à eux-seuls 75% des recettes totales. L'objectif de cette opération est d'optimiser les recettes de péage routier pour accroître les ressources destinées à la construction et l’entretien routiers.

Le coût global de ce projet est de 34,7 milliards de FCFA. L’Etat du Cameroun, à travers le ministère des Travaux publics, est accompagné par le groupement Tollcam Partenariat SAS, Razel ET Egis, sélectionnés en mode partenariat public-privé pour la conception, le financement, la construction, l'équipement, l'exploitation et la maintenance de ces 14 postes de péages automatiques.

La durée du contrat est de 18 ans, tandis que le montant à payer dans ces postes est de 500 FCFA par véhicule, à chaque passage. Sur cette base, 53,59 milliards de FCFA seront collectées d'ici 2039, année de la fin du contrat, dont un cumul de 49 miliards de dollars au profit de l'Etat camerounais.

Au total, près de 100 milliards de FCFA ont été collectés par les services financiers depuis 1995. Une sous-performance qui complique le financement optimal de l'entretien routier dans le pays. Conséquence, la dégradation de certaines routes très sollicitées s'accélère. Le ministère des Travaux publics estime du reste que le taux de fraude, dû à la perception manuelle de l'argent par les agents dédiés, est évalué à 50%.

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 17/12/2020 à 13h43, mis à jour le 17/12/2020 à 13h43