Cameroun: weekend meurtrier sur les routes

Les routes camerounaises sont parmi les plus meurtrières d’Afrique.

Les routes camerounaises sont parmi les plus meurtrières d’Afrique. . DR

Le 10/08/2020 à 11h37, mis à jour le 11/08/2020 à 16h14

Au moins 14 personnes sont mortes et plus de 90 autres ont été blessées dans deux graves accidents de la circulation survenus samedi 8 et dimanche 9 août, respectivement dans les régions du Sud-Ouest et de l’Ouest.

Au moins 16 personnes sont mortes et 91 autres ont été blessées dans deux graves accidents de la circulation survenus ce weekend au Cameroun. La série noire a débuté samedi 8 août, avec une collision frontale entre deux véhicules de transport de personnes dans la localité d’Ediki sur l’axe routier Kumba-Buea, dans le Sud-Ouest, l’une des deux régions anglophones en proie à la crise.

Bilan: deux morts et 31 blessés. Le lendemain, dimanche 9 août, un second accident impliquant un véhicule affecté au transport de marchandises a fait 14 morts et 60 blessés graves.

L’accident a eu lieu sur l’axe Bafoussam-Foumbot, dans la région de l’Ouest, précisément dans la localité de Banefo. Ledit véhicule effectuait de «manière clandestine le transport périurbain d’environ 80 personnes hors-cabine, dans des conditions hasardeuses, les exposant au drame qui est malheureusement survenu», indique le ministre camerounais des Transports, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe, dans un communiqué publié ce lundi 10 août. Le véhicule, après dérapage, a effectué plusieurs tonneaux avant de s’immobiliser, apprend-on.

Face à ce drame, le ministre des Transports a décidé du retrait de la carte grise afférente audit véhicule pour «exercice de transport clandestin», ainsi que du retrait du permis de conduire du chauffeur.

Ce dernier a par ailleurs interdiction de se présenter à un examen de permis de conduire pour une durée de cinq ans pour «violations graves et manifestes de la réglementation en vigueur», peut-on lire dans l’adresse. «Les conclusions des enquêtes en cours permettront de sanctionner conformément à la réglementation en vigueur les auteurs dont les responsabilités seront établies», précise le ministre.

Il a demandé aux responsables régionaux et départementaux de son ministère de prendre «toutes les dispositions nécessaires» pour mettre un terme aux comportements à risques sur les routes, caractérisés notamment par les pratiques de transport clandestin de personnes et/ou de produits dangereux.

Selon les statistiques officielles, le Cameroun enregistre en moyenne par an, près de 1.200 morts liées aux accidents de la circulation. 90% des accidents sur les routes sont dus à des erreurs humaines, selon les autorités et les experts.

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 10/08/2020 à 11h37, mis à jour le 11/08/2020 à 16h14