"Nous avons décidé d'exploiter toutes les sources d'énergie disponibles à moindres coûts pour alimenter le développement économique du Niger car nos villages, nos industries, notre agriculture ont besoin de l'énergie", s'est réjoui le président Issoufou peu après la cérémonie d'inauguration.
Le Niger, Etat très pauvre mais riche en uranium - combustible des réacteurs des centrales nucléaires -, importe depuis plusieurs décennies l'essentiel de son électricité du Nigeria.
En cas de perturbations au Nigeria, Niamey, ville d'1,5 million d'habitants et plusieurs autres grands villes subissent des coupures répétées pouvant durer des journées entières.
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La nouvelle centrale d'une puissance de 89 mégawatts a coûté près de 66 milliards de francs CFA (100,6 millions d'euros) et a été réalisée en partenariat public privé (PPP) avec la société mauritanienne Istithmar West Africa pour une durée de 15 ans, selon la Société nigérienne d'électricité (Nigelec, publique).
La centrale doit assurer l'alimentation de la capitale et des régions de Dosso (sud) et Tillabéri (ouest) en cas de rupture de l'électricité en provenance du Nigeria.
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Le Niger est devenu en 2011, un modeste producteur de pétrole et dispose d'une raffinerie à Zinder (centre-sud).
En 2017, le Niger s'est doté d'une centrale électrique diesel de 80 mégawatts près de Niamey qui avait coûté quelque 80 milliards de francs CFA (122 millions d'euros) avec le soutien de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et de la Banque islamique de développement (BID), selon la Nigelec.