Cameroun: les jeunes face aux difficultés de trouver un emploi

VidéoLe Cameroun, comme d’autres pays dans le monde, trouve d’énormes difficultés à offrir des emplois décents à ses jeunes. Certains parmi les chômeurs sont des jeunes diplômés des grandes écoles ou des centres de formation agréés.

Le 14/02/2022 à 11h26, mis à jour le 14/02/2022 à 12h02

Selon l’institut national de la statistique du pays, le taux de chômage a augmenté de 6,1% en 2021 par rapport à 2020. Une augmentation due en partie à la propagation de la pandémie du Covid-19 à travers la planète. Le taux du sous-emploi global était de 65% pendant la même période, quoiqu’en baisse de 4 points par rapport à 2020.

Pour juguler la situation, le gouvernement avait déjà renforcé les pouvoirs des centres de formalité de création des entreprises en ramenant les délais officiels de 90 jours à 72 heures. Laquelle mesure est actuellement suivie de près par le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle doublée à celles du ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat.

C’est dans cette veine que des jeunes gens se sont lancés dans la création des entreprises. L’objectif étant de promouvoir l’auto-emploi et partant de lutter contre le chômage. «Je me suis rendue compte que j’agaçait déjà mes parents en leur demandant de l’argent à tout moment pour pouvoir subvenir à mes besoins et à ceux de mon enfant de 4 ans. Raison pour laquelle, j’ai créé ma petite boite d’extraction des huiles végétales. Aujourd’hui, je ne dépends de personne», déclare une jeune fille rencontrée au marché de Mokolo à Yaoundé.

Nathalie est pourtant diplômée en droit privé général après son passage à l’Université de Yaoundé II. Comme elle, d’autres se battent pour sortir du chômage. Nombreux se sont lancés dans divers domaines comme l’agriculture, l’élevage, les technologies de l’information et de la communication, la culture, l’immobilier et bien d’autres.

La grosse difficulté à laquelle s'affrontent les jeunes camerounais est de trouver des financements pour améliorer leurs projets. L’Etat a néanmoins créé la banque des petites et moyennes entreprises dans l’optique d’accorder des crédits à faibles intérêts aux entreprises émergentes mais la mayonnaise peine à prendre. Les jeunes chefs d’entreprises se battent alors bec et ongles pour élargir la capacité de leurs entreprises. Leurs besoins en financement oscillent entre 5 et 25 millions de fcfa. La fête nationale de la jeunesse qui a été célébrée le 11 février 2022 a été l'occasion de poser des jalons pour une lutte efficace contre le chômage et le sous-emploi dans le pays.

Par Jean-Paul Mbia (Yaounde, correspondance)
Le 14/02/2022 à 11h26, mis à jour le 14/02/2022 à 12h02