«Les Etats-Unis continuent de soutenir la grande majorité des Libyens qui veulent des élections et exigent que la richesse pétrolière du pays soit gérée de manière responsable», a déclaré Norland, qui est également envoyé spécial américain pour la Libye, selon un communiqué de l'ambassade.
Basé à Tunis en raison de la situation sécuritaire précaire en Libye, Norland a fait ces déclarations à l'issue d'une rare visite de deux jours à Tripoli au cours de laquelle il a rencontré plusieurs responsables libyens.
«Il est alarmant de voir que certains, pour des intérêts de courte vue, utilisent le secteur pétrolier comme arme ou aient pris unilatéralement des décisions ayant des répercussions sur l'utilisation des revenus pétroliers de la Libye», a-t-il ajouté.
La production pétrolière, principale source de revenus de la Libye, est depuis mi-avril l'otage des divisions politiques avec de nombreux sites fermés de force, conséquence d'un bras de fer entre deux gouvernements rivaux.
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La Compagnie nationale de pétrole (NOC) a averti lundi qu'elle pourrait décréter la «force majeure» sur les installations du golfe de Syrte (nord), faute de pouvoir respecter ses engagements contractuels en raison de leur fermeture forcée.
Invoquer «l'état de force majeure» permet de libérer l'entreprise de ses obligations contractuelles tout en l'exonérant de toute responsabilité du fait de leur inexécution.
Plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 et minée par les divisions entre l'Est et l'Ouest du pays, la Libye, dotée des réserves les plus abondantes d'Afrique, est en proie à une grave crise institutionnelle.
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Deux gouvernements se disputent le pouvoir depuis mars: l'un basé à Tripoli et dirigé par Abdelhamid Dbeibah depuis 2021 et un autre conduit par Fathi Bachagha et soutenu par le camp du maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est.
Dans ce contexte, six champs et terminaux pétroliers dans l'est du pays ont été fermés de force mi-avril par des groupes proches du camp de l'Est, réclamant le transfert du pouvoir à Bachagha.
Si Haftar contrôle une grande partie des champs pétroliers, les revenus sont gérés par la Banque centrale, qui est basée à Tripoli et dont le gouverneur est réputé proche de Dbeibah.