Les Africains sont résolument investis dans la mouvance du changement pour l’émergence de leur continent. Ce qui expliquerait les tirs nourris croissants contre certaines puissances occidentales et des institutions comme le Fonds monétaire international. Au Cameroun par exemple, la guerre semble ouverte, même si elle ne fait pas de bruit, contre tout ce qui peut ralentir le développement économique.
C’est dans cette logique que depuis un certain moment, les débats se multiplient sur les chaînes radio et télé, publiques comme privées, établies dans les grandes villes comme Yaoundé, Douala et Bafoussam. Présentateurs et panélistes développent des idées pour sortir du gouffre dans lequel se trouvent les pays africains malgré la richesse de leurs sous-sols et les vastes potentialités ils regorgent.
Lire aussi : Ghana: le recours au FMI pour «sauver l'économie» très critiqué
S’agissant en particulier du FMI, de nombreux citoyens sont d’avis que cette institution est purement et simplement un instrument des Occidentaux pour fragiliser l'Afrique. Un instrument chargé de freiner le développement des Africains et de les aliéner politiquement et économiquement au profit des Occidentaux. Raison pour laquelle les Africains doivent réclamer une réorientation de ces politiques au-delà de la logique marchande.
Ces idées soutenues par la majorité des Camerounais sont, cependant, bottées en touche par certains économistes qui estiment que le FMI est dans son rôle car il est cet huissier de justice qui intervient lorsque la dette n’a pas été remboursée dans les délais. Pour Dieudonné Essomba, défenseur de ce courant, les Etats africains doivent mettre sur pied des politiques économiques soutenues pour éviter les ajustements de l'institution de Bretton Woods.