Mozambique: sept consortiums présélectionnés pour le mégaprojet hydroélectrique de Mphanda Nkuwa

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Le 16/10/2022 à 10h58, mis à jour le 16/10/2022 à 11h01

Les autorités mozambicaines ont annoncé, samedi, la présélection de sept entreprises et consortiums pour financer et construire le barrage hydroélectrique de Mphanda Nkuwa, dans le centre du Mozambique, d'une capacité de 1500 MW.

Dans une déclaration à la presse, le directeur du Mphanda Nkuwa Construction and Development Office, Carlos Yum, s'est abstenu de dévoiler les noms des entreprises présélectionnées et leurs nationalités. Mais, des médias ont fait état de deux entreprises individuelles et cinq grands consortiums.

Il y a quelques semaines, une source gouvernementale indiquait que le projet avait suscité l'intérêt d'au moins huit consortiums et entreprises.

Il s'agit notamment des entreprises chinoises Longyuan Power Overseas Investment et PowerChina Resources, du Norvégien Independent Power Producer (IPP) Scatec, des Japonais Sumitomo Corporation et Kansai Electric Power, des Italiens WeBuild Group (anciennement Salini Impregilo) et ETC Holdings Mauritius et de Électricité de France (EDF).

Ce n'est qu'après la visite du site que les entreprises et consortiums présélectionnés formuleront des offres techniques et financières pour le développement du projet hydroélectrique de Mphanda Nkuwa.

Le projet comprend la construction d'un barrage hydroélectrique sur le fleuve Zambèze dans le district de Marara. Sa centrale de 1500 MW sera située à 60 km en aval du barrage de Cahora Bassa, qui a une capacité de 2075 MW. Le barrage sera situé à 70 km en amont de la ville de Tete, la capitale de la province.

Un système de transmission comprenant 1300 km de ligne à courant continu à haute tension de 550 kV sera également construit entre Cataxia et la capitale mozambicaine Maputo.

Pourtant, ce mégaprojet, nécessaire au développement énergétique du Mozambique, fait polémique en raison de son impact environnemental et social. Le réservoir du barrage de Mphanda Nkuwa devrait initialement pousser 1 400 familles et avoir un impact sur les moyens de subsistance de 200 000 personnes. Cependant, le projet, qui devrait entrer dans la phase de construction en 2024, est soutenu par la Banque africaine de développement (BAD) et la Société financière internationale (IFC), la branche de financement du secteur privé du Groupe de la Banque mondiale.

Par Le360 Afrique (avec MAP)
Le 16/10/2022 à 10h58, mis à jour le 16/10/2022 à 11h01