Un gendarme a été tué lundi 6 novembre au cours d’une opération de maintien de l’ordre dans la localité de Jakiri, dans le Nord-Ouest du Cameroun par des personnes non identifiées. C’est le premier élément des Forces de maintien de l’ordre qui décède sur le terrain dans le cadre de la crise anglophone.
Selon une source à la gendarmerie camerounaise, le gendarme serait tombé au cours d’une battue organisée pour retrouver des individus qui tentaient d’attaquer le lycée de la localité. Les sécessionnistes ont ainsi pris l’habitude d’incendier les établissements scolaires pour perturber le déroulement des cours dans les régions anglophones.
Sur le terrain, malgré une certaine accalmie ces derniers jours, la tension n’a donc pas baissé.
Parallèlement, il semblerait que la paroi du Cameroon Anglophone Civil Society Consortium (CACSC), l’une des associations au centre de cette crise, commence à se fissurer.
En effet, le consortium, mouvement interdit en janvier dernier par les autorités camerounaises, est l'objet de dissensions. Au point qu'un de ses leaders, Felix Agbor Balla Nkongho, a été exclu.
Bien que l’association n’ait pas communiqué sur le sujet, il serait reproché à Felix Agbor Balla Nkongho de s’être écarté de la ligne prônée par le mouvement. En réalité, selon la presse locale, les positions de ce leader se seraient assouplies, à contre-courant des ambitions sécessionnistes. Du reste il y a quelques jours, son domicile à Bamenda, capitale de la région du Nord-Ouest et épicentre de la contestation, avait failli être incendié par des inconnus. Difficile cependant d’établir un lien entre ses nouvelles positions et cet acte.
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Du reste, Felix Agbor Balla Nkongho, avocat de profession, fait partie des leaders anglophones libérés récemment par les autorités camerounaises. Le président de la République Paul Biya a d'ailleurs demandé l’arrêt des poursuites judiciaires contre lui devant le tribunal militaire de Yaoundé.
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