En visite officielle au Cameroun, Patricia Scotland, la secrétaire générale du Commonweath, a été reçue en audience par le président de la République, Paul Biya. Occasion pour les deux personnalités d’évoquer la crise anglophone qui sévit depuis plus d’un an dans le pays. Le chef de l’Etat camerounais est notamment revenu sur la genèse des évènements.
«Elle (la crise) a pris corps chez les avocats et les enseignants qui ont fait valoir des revendications d’ordre professionnel. Le gouvernement les a prises en considération et édicté des mesures pour leur donner satisfaction. Concurremment, il a créé une "Commission pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme". Elle est chargée de proposer des solutions pour maintenir la paix, consolider notre unité nationale et renforcer notre volonté et notre pratique quotidienne du vivre-ensemble», a expliqué Paul Biya.
Face à la tournure prise par les évènements, notamment avec les attaques de bandes armées se revendiquant de mouvements sécessionnistes, le chef de l’Etat camerounais s’est cependant voulu ferme.
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«Garant des institutions, selon notre Constitution, et en particulier de l’unité nationale, il est de mon devoir de rétablir l’ordre et de punir les coupables de ces assassinats. Je n’en suis pas moins résolu à donner toutes ses chances à la commission précitée. J’ai toujours pensé en effet que le bilinguisme et le multiculturalisme sont des atouts exceptionnels pour notre pays, en ce qu’ils nous permettent d’avoir accès à deux grandes cultures et de dialoguer, dans leurs langues, avec un grand nombre de pays, spécialement en Afrique», a ajouté Paul Biya.
Pour sa part, Patricia Scotland a invité les Camerounais à résoudre toute divergence par un dialogue pacifique. Elle a promis que son organisation s’attelerait à travailler pour l’unité et la paix au Cameroun.
La secrétaire générale du Commonwealth a aussi indiqué que la paix était importante pour le développement, avant de rappeler la philosophie de son organisation, qui est d’apprendre de tous. Elle devrait se rendre ensuite dans les zones anglophones (région du sud-ouest et du nord-ouest) pour toucher du doigt les réalités du conflit et rencontrer les personnalités locales.
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