Le maréchal Khalifa Haftar, 75 ans, a regagné Benghazi jeudi 26 avril après deux semaines d’hospitalisation à Paris pour des raisons non divulguées. Il a affiché une santé apparente prenant à contre-pied les spéculations qui le présentaient comme mourant. D’emblée, il a voulu rassurer ses soutiens. «Je veux vous rassurer sur le fait que je suis en bonne santé», a-t-il souligné.
Le maréchal, personnalité très puissante de l’Est, est soutenu par l’Egypte et les Emirats arabes unis (EAU) et a toujours refusé d’admettre la légitimité du gouvernement de Tripoli, soutenu par la communauté internationale.
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L’absence de l’homme fort de la Cyrénaïque et patron de l’Armée nationale libyenne (ANL) a créé des dissensions au sein des dirigeants de cette région avec en toile de fond le problème de la succession au maréchal, poussant certains à craindre que la disparition de ce leader de l’Est n’entraîne la région dans de nouveaux affrontements fratricides.
D’ailleurs, certains dirigeants de la région n’avaient pas hésité à se positionner pour prendre la relève du maréchal au cas où il ne pourrait plus remplir convenablement ses missions. Du coup, une guerre avait commencé à opposer les dirigeants de l’ANL. Ainsi, le chef d’état-major de l’ANL, Abdulrazzak Al-Nazuri, a-t-il échappé le 18 avril à un attentat à la voiture piégée que d’aucuns attribuent à la guerre que se livrent les partisans du maréchal.
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Du coup, ce retour risque d’être marqué par une reconfiguration politico-militaire au sein du camp de Khalifa Haftar suite à l’apparition d’ambitions d’un certain nombre de ses proches, certains n’ayant pas hésité à aller chercher des soutiens auprès des Emirats arabes unis.
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