Après le Kenya et le Ghana, le Rwanda est le troisième pays africain à ratifier l’accord établissant la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA). Selon un communiqué du président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, a remis les instruments de ratification de l’accord sur la ZLECA.
Et le Rwanda dont le président est un chantre de l’intégration africaine a fait plus pour l’intégration africaine en ratifiant aussi le protocole de libre-circulation et le passeport unique africain. Le pays devient ainsi le premier du continent à ratifier ce protocole.
A ce titre, il faut souligner qu’avant même la ratification du protocole sur la libre-circulation des personnes, le Rwanda avait supprimé le visa au profit de tous les ressortissants des pays africains.
Lire aussi : Union africaine: seuls deux pays ont ratifié l’accord établissant la zone de libre-échange
Suite à ces ratifications, Faki Mahamat a salué le Rwanda «pour cette étape importante, qui illustre encore davantage l’engagement de ses dirigeants envers les objectifs et idéaux de l’Union africaine».
Il a saisi l’occasion pour inviter les autres pays du continent «à prendre les mesures requises pour devenir parties à la fois de la ZLECA et du protocole sur la libre-circulation des personnes et le passeport africain».
Il faut rappeler que lors du sommer extraordinaire de l’Union africaine qui s’est tenue à Kigali, au Rwanda, en mars 2018, 44 pays africains avaient signé l’accord établissant une Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA). Toutefois, pour que celui-ci entre en vigueur, il faudra au moins que 22 pays le ratifient d'ici la fin septembre 2018. Ce qui est encore loin d’être le cas. Actuellement, seulement trois pays -Kenya, Ghana et Rwanda- l’ont fait.
Lire aussi : Union Africaine-ZLECA: des impacts positifs sur les échanges intra-africains, mais…
Enfin, rappelons que la ZLECA vise la mise en place d’un marché unique de 1,2 milliard de consommateurs disposant d’un PIB de 2.500 milliards de dollars. Il vise à supprimer les droits de douane sur 90% des biens échangés au niveau du continent et à libéraliser les services. L’élimination progressive des droits de douane va entraîner une forte hausse du commerce intra-africain qui devrait ainsi augmenter de 60% pour passer de 16% actuellement à 52% à l’horizon 2022 si l’accord rentre en vigueur.
Bienvenue dans l’espace commentaire
Nous souhaitons un espace de débat, d’échange et de dialogue. Afin d'améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation.
Lire notre charte