"L’hôtel de ville nous a écrit pour prendre acte de l'organisation de la marche contre la machine à voter ce vendredi", a déclaré à l'AFP l'opposant Vital Kamerhe, un des 21 candidats à la présidentielle prévue pour le 23 décembre 2018 en RDC.
"Nous, organisateurs, sommes invités à une séance de travail avec l’hôtel de ville de Kinshasa ce mercredi pour des dispositions pratiques de sécurisation de notre marche", a-t-il ajouté.
"Nous tenons à une mobilisation sans précédent pour démontrer à la face du monde que l'opposition veut des élections le 23 décembre 2018, mais des élections crédibles, libres et transparentes", a insisté Kamerhe, président de l'Union pour la nation congolaise (UNC).
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"Le gouverneur a pris acte de leur demande d'autorisation d'une marche" le vendredi et "les a conviés à une réunion de concertation aujourd'hui", a affirmé à l'AFP Emmanuel Akweti, ministre provincial de l'Intérieur de Kinshasa.
Une réunion des ténors de l'opposition congolaise est annoncée mercredi et jeudi à Johannesbourg en Afrique du Sud. La désignation d'un candidat commun de l'opposition à la présidentielle est l'un des principaux points à l'ordre du jour de cette rencontre.
Les opposants sont tous "pour une candidature commune de l'opposition" et "le retrait du fichier électoral de dix millions d'électeurs fictifs", a dit Kamerhe.
L'opposition conteste l'utilisation de machines à voter, de fabrication sud-coréenne, qui servent à choisir les candidats et à imprimer les bulletins dans les bureaux de vote, craignant qu'elles ne favorisent la fraude.
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Le 29 septembre, un meeting autorisé d'opposition s'était tenu sans incident à Kinshasa. Mais, à Lubumbashi - deuxième vielle du pays, dans le sud-est-, un meeting de l'opposition avait été annulé la veille de sa tenue alors que la mairie l'avait autorisé quatre jours avant.
La majorité au pouvoir a également annoncé la tenue d'un "meeting populaire" samedi à Kinshasa en réponse à la manifestation prévue la veille par l'opposition.
La présidentielle du 23 décembre doit désigner le successeur du président Joseph Kabila après dix-huit ans à la tête d'un pays qui n'a jamais connu de transition pacifique depuis son accession à l'indépendance en 1960. Elle s'accompagne aussi d'élections législatives et provinciales.