Dans la journée, plusieurs manifestations contre le président Omar el-Béchir ont été dispersées au gaz lacrymogène dans différentes villes du Soudan, dont une marche de plusieurs centaines de personnes vers la présidence à Khartoum.
"Un manifestant est mort à Omdourman aujourd'hui (jeudi)", a dit lors d'une conférence de presse Amer Ibrahim, chef d'une commission dépendant du parquet et chargée d'enquêter sur les violences lors des manifestations.
Il n'a pas précisé les circonstances exactes de la mort du manifestant.
M. Ibrahim a ajouté qu'un autre manifestant blessé lors d'un rassemblement le 13 janvier à Khartoum avait succombé, sans autres précisions.
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Selon lui, "jusqu'à présent 29 personnes sont mortes lors des manifestations" déclenchées le 19 décembre par la décision du gouvernement de tripler le prix du pain, dans un pays en plein marasme économique.
Des ONG comme Human Rights Watch et Amnesty International ont évoqué 40 morts dont des enfants et du personnel médical, accusant les forces de l'ordre d'en être responsables.
Les manifestations --rythmées par le principal slogan "liberté, paix et justice"-- ont fait l'objet d'une répression gouvernementale condamnée à l'international, notamment par les Etats-Unis, qui ont averti Khartoum que cela pourrait entraver la reprise de leurs relations diplomatiques.