Ces inculpations lui ont été signifiées par le parquet du tribunal militaire de Yaoundé et concernent également 28 autres partisans de M. Kamto qui a été transféré dans la nuit à la prison centrale de la capitale camerounaise, selon l'avocat, Emmanuel Simh.
Me Simh est également vice-président du parti de M. Kamto, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).
Depuis son arrestation le 28 janvier dans la capitale économique Douala, Maurice Kamto était gardé à vue dans les locaux d'une unité spéciale de la police à Yaoundé, le Groupement spécial d'opérations (GSO).
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Une centaine d'autres partisans de M. Kamto, président du MRC, devaient être entendus mercredi matin par le tribunal militaire de Yaoundé qui décidera ou non de les inculper.
Maurice Kamto, avocat et ancien ministre, conteste la large réélection du président Paul Biya, au pouvoir depuis 36 ans, lors de la présidentielle d'octobre 2018, une victoire qu'il a qualifiée de "hold-up électoral".
Le 26 janvier, des militants du MRC avaient manifesté dans plusieurs villes camerounaises, dont Douala et Yaoundé, pour protester. Ces manifestations avaient été réprimées par la police et au moins six manifestants avaient été blessés.
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Selon le MRC, environ 200 personnes arrêtées après ces manifestations étaient toujours détenues mercredi à Yaoundé.
Certaines, dont Alain Fogué, trésorier du parti de M. Kamto, ont entamé une grève de la faim.
Parmi les autres gardés à vue figure un jeune militant du MRC, Gaëtan Ngankam. Une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux montre un policier tirer sur lui ce qui semble être une balle en caoutchouc, avant de lui intimer l'ordre de se lever et de marcher.
L'Union européenne (UE) avait dénoncé un "usage disproportionné de la force par les forces de sécurité" lors des manifestations.