Les fonds alloués cette année pour l'implémentation du processus de décentralisation au Cameroun ont été multipliés pratiquement par cinq, passant ainsi de 10 milliards en 2018 à près de 50 milliards de francs CFA pour l'exercice 2019.
Le Premier ministre a signé récemment le décret portant répartition de la dotation générale de la décentralisation pour l'année. Le montant global est de 49,8 milliards de francs CFA, dont 13,8 milliards de francs CFA pour le fonctionnement et 36 milliards de francs CFA pour l'investissement.
On y note notamment la prise en compte de la rémunération des magistrats municipaux (3 milliards de francs CFA), tout comme des provisions pour le fonctionnement des conseils régionaux qui seront bientôt mis en place (5 milliards de francs CFA), ainsi qu'une provision pour la rémunération des présidents et des membres des bureaux de conseils régionaux.
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La dotation générale d'investissement au titre de l'exercice 2019 est destinée au financement des projets communaux maturés, arrêtés d'accord parties par les communes bénéficiaires, le ministère chargé des investissements publics et le ministère chargé des collectivités territoriales décentralisées, figurant dans le journal des projets du ministère de la Décentralisation et du Développement local.
Elle est de 100 millions de francs CFA par commune (360 communes au total). L'augmentation de ces fonds consacre la volonté d'accélération du processus de décentralisation dans le pays voulue par les autorités locales.
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«Je me suis attentivement penché sur les frustrations et les aspirations de la grande majorité de nos compatriotes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Un bon nombre de réponses à ces préoccupations et à ces aspirations sera apporté dans le cadre de l’accélération du processus de décentralisation en cours. Dans les meilleurs délais possibles, des mesures seront prises pour élargir le champ de compétences des collectivités territoriales afin de leur donner les moyens d’une plus grande autonomie», a notamment déclaré le président Paul Biya lors de son discours d'investiture le 6 novembre 2018, suite à sa réélection lors du scrutin présidentiel du 7 octobre 2018.