La principale alliance d'opposition soudanaise a annoncé hier, dimanche 21 avril, la suspension de ses négociations avec le conseil militaire de transition du Soudan, l'instance chargée de gérer les affaires du pays depuis la chute du régime d'Omar el-Béchir, le 11 avril 2019, après trois décennies d'un pouvoir sans partage.
L'Alliance pour la liberté et le changement (ALC) a déclaré, lors d'une conférence de presse sur les lieux du sit-in, organisé par les manifestants devant le quartier général de l'armée avoir "décidé de suspendre les négociations avec le Conseil militaire de transition",
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D'après l'ALC, la justification de cette décision est due à la "réticence" du conseil militaire de transition à céder le pouvoir à un gouvernement civil.
Le président du Conseil militaire de transition du Soudan, Abdel-Fattah Al-Burhan, a cependant réaffirmé un peu plus tôt, durant la même journée de dimanche, la détermination du Conseil à remettre le pouvoir au peuple.
"Le rôle du Conseil est de compléter la révolution, et rendre le pouvoir au peuple est l'une des demandes de la révolution", a déclaré Abdel-Fattah Al-Burhan, président du Conseil, au cours d'une interview diffusée par la télévision officielle soudanaise.
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"Le Conseil militaire n'a pas pour ambition d'exercer le pouvoir, et nous souhaitons que la période de transition débute le plus rapidement possible", a conclu le président du Conseil de transition.