La CPI a condamné l'ex-chef de guerre congolais Ntaganda à 30 ans de prison

Le seigneur de guerre congolais Bosco Ntaganda.

Le seigneur de guerre congolais Bosco Ntaganda.. DR

Le 07/11/2019 à 11h37, mis à jour le 07/11/2019 à 11h37

La Cour pénale internationale (CPI) a condamné ce jeudi l'ex-chef de guerre congolais Bosco Ntaganda à une peine de 30 ans de prison pour des crimes de guerre et contre l'humanité, la peine la plus lourde jamais prononcée par la juridiction basée à La Haye.

Les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ont rendu ce jeudi 7 novembre leur verdict dans le procès de l'ex-chef de guerre congolais Bosco Ntaganda.

celui-ci a été reconnu coupable en juillet dernier de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. 

Les juges n'avaientt pas hésité à qualifier de déterminant le rôle de Ntaganda dans les atrocités commises par ses troupes en 2002 et 2003 en Ituri, dans le nord-est du pays.

Selon des ONG, plus de 60.000 personnes ont perdu la vie depuis l'éclatement en 1999 de violences dans cette région instable et riche en minéraux.

Citant des «crimes multiples», dont l'esclavage sexuel et la persécution, le juge Robert Fremr a déclaré lors d'une audience que la peine imposée à Bosco Ntaganda «est ainsi fixée à 30 ans d'emprisonnement».

Pour les juges, Ntaganda a joué un rôle central dans la planification des opérations de l'Union des patriotes congolais et de son bras armé, les Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC). 

Surnommé "Terminator", Bosco Ntaganda a notamment été reconnu coupable de massacres de civils et de viols de jeunes filles enrôlées comme enfants soldats en République démocratique du Congo (RDC) au début des années 2000.

Né au Rwanda, Ntaganda, issu d'une famille tutsie, a fait ses armes avec le Front patriotique rwandais (FPR) de Paul Kagame.

Il a ensuite rejoint l'armée congolaise et devenu général de l'armée congolaise de 2007 à 2012. Il bascule ensuite pour devenir l'un des membres fondateurs du groupe rebelle M23, qui a finalement été vaincu par les forces du gouvernement congolais en 2013.

Par Le360 Afrique (avec Agences)
Le 07/11/2019 à 11h37, mis à jour le 07/11/2019 à 11h37